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TROIS DE MES RÉCENTES CHRONIQUES PARUES DANS TÉLÉ 7 JOURS
Des noeuds d'acier, par Sandrine Collette
Théo Béranger, quarante ans, vient de purger de longs mois de prison pour une rixe fratricide. La taule n’a pas réussi à briser ce costaud un peu violent. Il part en forêt pour faire le point. Tombe sur deux vieux fous armés qui le capturent et en font son esclave. Enchaîné, battu, sans eau, à peine nourri au fond d’une cave, corvéable à l’extrême, il perd toute humanité, devient moins qu’un chien. Cette terrifiante descente aux enfers décrite au scalpel tient en haleine et signe l’entrée fracassante dans le roman noir d’une auteure encore inconnue.
Roman, Denoël, Sueurs froides, 270 pages, 17€
Le spectre d’Alexandre Wolf, par Gaïto Gazdanov
Un soldat russe blanc tue un soldat bolchevique un jour de 1917. Ce meurtre hante sa vie. Emigré à Paris, devenu journaliste, il tombe sur une nouvelle écrite par un certain Alexandre Wolf qui décrit précisément l’épisode obsédant. Le narrateur n’a alors de cesse de vouloir trouver cet auteur. Une histoire d’amour fou pour la fascinante Elena ajoutera du mystère à sa quête. La rencontre avec Wolf, spectre vivant, aura lieu, mais ne fera que corser l’ensemble d’un roman captivant où l’intensité de la narration et la force des personnages rappellent Dostoïevski.
Roman, éditions Viviane Hamy, 172 pages, 18€
L’armée furieuse, par Fred Vargas
Un meurtre par étouffement à la mie de pain ouvre les nouvelles aventures de l’attachant commissaire béarnais Jean-Baptiste Adamsberg, flanqué de son complice Danglard et ici de son fils Zerk ainsi que d’un pigeon blessé aux pattes. Puis c’est le mystère d’une légende tenace du XI ème siècle, celle de l’Armée furieuse, des revenants qui chevauchent deux ou trois fois par siècle et se saisissent des méchants pour les tuer d’atroces façons dans le bocage normand, vers Ordebec, qui va hanter ce roman aux rebondissements captivants. Adamsberg n’y croit pas, mais il enquête depuis qu’une femme, Lina, prétend avoir vu passer l’Armée, car des personnages disparaissent... Rustique, poétique, fantastique, la magie Vargas opère.
Roman, 442 pages, J’ai Lu, 7,90€