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  • Dans "Le Monde des Livres" de ce soir (p.11)

    "Editis, via sa filiale Place des éditeurs, a vendu Fitway Publishing, une maison créée en 2004 par Léon Mazzella, à Silverback Books, un éditeur américain. Fitway a publié une quarantaine de livres destinés aux hommes qui ne lisent plus. Le but : offrir "une ligne de livres masculins comme il y a des produits de beauté" expliquait M. Mazzella. Le concept n'a pas rencontré son public et M. Mazzella a quitté le groupe."

    medium_DSC_0008.JPGFitway fut créée en 2003. Le catalogue, fort de six collections de "beaux-livres" traduits en 4 (voire 5) langues, et distribués dans une trentaine de pays, commençait à rencontrer son public. Et ce en un temps record pour le secteur. Seulement voilà, il existe des hommes pressés, de talent et de panache, seulement dans un roman de Morand et dans une chanson de Noir Dés'. Rarement dans les services dédiés au commerce de l'édition industrielle. Notre époque manque décidément de poésie, et de ce qui va nous manquer autant que l'air, bientôt : le temps. Qui, aujourd'hui, est encore capable de dire : je donnerai le temps au temps -et de le faire?..

    Détail : je n'ai jamais déclaré cette phrase cuculapraline sur les produits de beauté. J'ai une trèsmedium_DSC_0018.JPG haute idée du livre. Une autre des savonettes. En revanche, oui, j'ai quitté le groupe (qui ne m'a rien proposé d'autre), non sans avoir mis un pundonor à aider à "recaser", ma formidable, talentueuse, merveilleuse, dévouée et fantastique petite équipe féminine (je n'oublie pas notre Gégé national, le "d.a.", qui a sa propre boîte, Graph'm), et qui -je le sais-, regrette aujourd'hui encore que cette aventure éditoriale ait tourné court, pour de sombres raisons managériales que je ne dévoilerai jamais. En tout cas publiquement.

    Je m'autorise seulement -à la faveur de cette brève, parue dans le supplément fétiche de mon journal, et sortie de je ne sais où (la "dir-com" d'éditis, me chuchote-t-on à l'instant par texto)-, à medium_DSC_0212_1_1.JPGexprimer mon amertume. Car, après plus de vingt ans de journalisme, cette expérience, trop brève, manches retroussées et les mains dans le bouquin jusqu'aux coudes, avec une alegria et un plaisir aussi dévoués que jouissifs, me laisse un goût de fiel dans la bouche, après m'avoir procuré d'immenses joies créatives, ludiques, professionnelles. Et m'avoir permis de faire des rencontres... humaines inaltérables. Riches. Indéfectibles. Eternelles, j'espère.

    CQFD 

    pour mémoire : 

    www.fitwaypublishing.com


  • Fred Vargas

    medium_var.jpegBon, d'accord, nous sommes des dizaines de milliers de fans. Mais moi je viens de vous rejoindre! Bonjour le retard. "Dans les bois éternels" m'a scotché de plaisir. Je viens d'avaler "L'homme à l'envers", je commence à dévorer "Pars vite et reviens tard", et j'ai, en attente, sur la table de chevet, "Un peu plus loin sur la droite" et "Sans feu ni lieu". Après, je piquerai "Debout les morts", offert à mon fils, qui a aimé immédiatement. Bonjour l'avance!medium_gas.jpeg

    Nan! Franchement c'est du haut talent. De la haute voltige rayon humour, construction (échafaudage même), étude de caractère et sensibilité. Bref, Vargas Présidente!

     

  • Sauvage et douce Bretagne

    medium_DSCF1408.JPGmedium_DSCF1412.JPGmedium_DSCF1414.JPGmedium_DSCF1423.JPGmedium_DSCF1419.JPGReportage pour Le Nouvel Obs (côte des Ajoncs, puis celle de Granit rose, départ Paimpol, puis Tréguier etc, et Perros-Guirec etc). Superbe côte, si douce, si calme en septembre... J'écrirai le papier demain. Voici quelques images, pour donner une idée...

  • Décidément...

    medium_L7103.jpgFemmes de soie et autres oiseaux de passage, un beau bouquin de poésie de 200 pages, rehaussé d'un dessin de Francine Van Hove, est l'anthologie de mes meilleurs poèmes publiés en plaquettes -et inédits pour la plupart, depuis vingt ans et des poussières. Ils sont tous dédiés à LA femme. Séguier, son éditeur depuis décembre 1999, ne l'exploîtera plus. J'ai acquis ses derniers exemplaires. Je les cède, ici, pour 12€ port compris. Sommaire : Femmes de soie, Désert provisoire, L'ortie, L'aube, Nuit siamoise, L'harfang, L'oiseau, Chair et feu, Corrida, Azka...

    leon.mazzella@wanadoo.fr

    4 de couv. : "Du haïku amoureux au poème érotique, de l'éloge au cri, de l'envoi à la copla pour dire l'amour ou pour chuchoter la mort, de la femme croisée dans la rue à celle que l'on a aimée longtemps, de l'amante éphémère à la mère -entre toutes les femmes-, tous ces textes, écrits entre 20 ans et 40 ans, disent toujours l'émotion avec une sensibilité à fleur de peau, et décrivent les sensations avec une extrême justesse. Femmes de soie rend amoureux. Du texte, de l'amour, de la vie. Et donne envie de vivre pour aimer." 

     

  • Faites un geste

    medium_la_corrida_du_19_avril.pngAchetez ce livre, ses droits sont reversés à l'association "Vaincre le cancer".

    Il s'agit de haïkus taurins qui disent les dernières heures de la mère de l'auteur.

    Par métaphore, il s'agit d'un vrai combat.

    Les poèmes sont illustrés d'aquarelles originales de Catherine Delavallade.

    Atlantica en est l'éditeur depuis 1998, mais il ne l'exploite plus, alors j'ai acquis 100 des derniers exemplaires avant pilonnage, il y a quelques jours. 

    je le cède pour 10€ port compris.

    leon.mazzella@wanadoo.fr 

    EXTRAITS (4 de couverture) :

    "C'est la recherche du si lent silence du geste. C'est une danse profonde et noire, c'est une écriture, une calligraphie d'ombres. A chaque passe, le torero gagne un surcroît de soleil. La mort le frôle en signant le sable, le froid monte en lui et ligote sa parole... Le torero conjure cinq cents kilos de vent noir. Chaque passe est esquive et la mort n'est jamais feinte. Elle est blanche comme le lait maternel..."

    C'est l'histoire d'une pelea mise en mots et en lumières. Le toreo, ou plutôt la chorégraphie du combat tauromachique, habite l'auteur. "La Corrida du 19 avril", c'est un bouquet de coplas désordonnées, une corrida douloureuse, la musique crue, et noir carmin, d'une danse particulière. La corrida comme métaphore de la mort d'un être cher, en somme. Un livre d'une force peu commune, d'une émotion extrême."

    PAGE 18/19 :

    "La peur est un vent de malheur,

    un tremblement inaudible.

    Il a peur de la peur et ça passe,

    ça froisse bruyamment

    comme les draps séchés

    longtemps au soleil,

    il voit le sourire de sa mère

    les bras chargés de linge blanc

    et ça passe et ça froisse, le long toro long

    passe, longtemps il passe. Long.

    Rouge et noir est le sourire de celle qui part.

    Silence blanc.

    Fils : no llores."

     

     

     

  • Work Out of progress...

    medium_cali.jpegLa première fois que j’ai vu Ileana, je l’ai trouvée franchement sexy. C’était au journal. Elle postulait pour le poste de reporter spécialisé en  arts plastiques, déco, archi, design... Je voulais doper ces pages-là, et j’avais passé une annonce qui m’avait valu une avalanche de candidatures. Une consoeur m’avait recommandée Ileana. Je rechignais à recevoir une journaliste surdimensionnée pour le poste que j’avais à offrir : elle était elle-même archi et designer, et donnait des articles de fond dans les revues spécialisées. Son nom était déjà respecté de lamedium_DSCF0590.JPG profession. Sa jeune signature ne m’était pas inconnue. Je la reçus. Ileana faisait montre d’un gniac terrible et je pouvais lire une détermination dans son regard, qui renvoyait le mot pugnacité à la cave. Ce n’était pas la nana sûre d’elle, échappée d’une publicité pour déodorant. Non. Ni blonde, ni carrée, ni yeux bleus, ni sex-appeal de série. Rien de tout ça. Pas non plus le profil de l’intello qui affecte une absence permanente de sourire afin de faire sérieux, mais qui fait aigre, et qui finalement se rend antipathique. Pas éblouissante de prime abord. De ces femmes, qui ont une telle présence lorsqu’elles arrivent quelque part, que le niveau sonore baisse aussitôt d’un ton et que tous les regards se portent vers elles. C’est ainsi qu’elle m’apparut. Brune, les yeux noisette, les sourcils noirs, la bouche pulpeuse, un sourire vrai, des seins magnifiques, grande, une plastique à tomber. Elle s’est assise naturellement face à moi en laissant glisser son sac –sans chercher à le poser ou l’accrocher, et sans cesser de me regarder. Elle me parlait déjà avant même d’avoir prononcé un mot. Je lus dans ses gestes sûrs qu’elle n’était pas entrée sans intention et qu’elle ne sortirait d’ici qu’augmentée d’une promesse solide. Avec un engagement de ma part.

    medium_arton71151-120x106_2.jpg

     

  • marilyn

    medium_mary.jpgElle est en face de moi, étendue sur un poster, la photo est en noir & blanc, signée Bert Stern, elle masque son visage avec sa main droite comme une gamine espiègle qui sait qu'elle vient de faire une bêtise, elle est plus touchante que nue. Ses jambes ont le poids des ans, déjà, elle est jeune pourtant, si 42 ans sont jeunes (je le crois), elle ne sait pas qu'elle va mourir dans deux mois, elle semble shootée, ou ivre de vin de bordeaux (imaginez seulement que vous dégustez un 1959 ou un 1961 aujourd'hui!), elle pose, elle dépose, elle rend les armes, elle les a peut-être déjà rendues, elle est belle, elle est même très belle, au faîte, elle est accomplie, mûre et peut-être trop mûre comme on le dit d'un fruit, d'une figue prête à tomber. Nous savons sa chute imminente et cela obère complètement notre regard sur elle. Elle est affichée dans ma chambre, face à moi, face à mon lit, je suis couché, là, je la regarde -que dis-je : je la contemple, seul, trop seul, et cette affiche m'accompagne (pour diverses raisons inavouables ici). Marilyn est devenue -moi qui ne m'en souciait guère-, une compagnie, une sorte de confidente. Un papier glacé peu anodin. Mais glacé.

  • l'île de Rien

    week-end à l'île de ré, dans la merveilleuse maison de fidèles amis depuis tant d'années...

    ce qui me désole davantage que l'absence d'âme de cette île colonisée par les parisiens du ouiquènde (allez à ars, et vous y trouverez un échantillonnage soizi du show-biz, de la politique, de la littérature et de la pub ou la mode du moment, versus rive gauche : beuarrk!), c'est que je parvienne à m'accomoder de mon enfermement délicieux derrière les murs de cette propriété, d'où je ne sors, furtivement, à pattes ou à vélo, que pour acheter la presse et de quoi becquetter (des huîtres à 2 balles la tonne, de préférence).

    Ma réclusion solitaire ou avec des potes ou des enfants, à La Flotte, m'est devenue une habitude. J'y vais aussi pour écrire. Car là, rien à faire tout seul : tu écris ou tu déprimes. Ou bien tu glandes. 

    Et puis il y a la lumière! Incomparable. Délicieuse et délicate, à toute heure du jour et de la nuit (lorsque la lune se montre). Comparable à l'ineffable lumière de Saint-Gaudens, qui vaut, oui, celle de Cadaquès.

    J'ajoute deux ou trois bûches dans le feu, même si la température est clémente dehors, just for fun and mood, j'augmente le son de la musique (Europe 2, ou Tiken Jah Fakoly, chopé dans la voiture), j'observe les palombes dans le parc, une huppe, un geai, je contemple très bêtement l'arrosage automatique, je songe à faire un bar en croûte de gros sel, e la nave va... Piano, piano...  

  • le blog de marie josée martin

    Septembre

    neuvième mois, septembre
    l'année accouche d'elle même
    dans une couette de brume

     

    Je viens d'y faire un tour (sur ce blog d'une écrivaine canadienne : http://mariejoseemartin.hautetfort.com/), et j'y ai prélevé ceci pour vous.

    C'est un haïku comme je les aime. Simplissime et donc percutant. 

  • Sidi Bou Said, ville grecque

    medium_DSCF1293.JPGmedium_DSCF1306.3.JPGmedium_DSCF1329.2.JPGmedium_DSCF1332.2.JPGmedium_DSCF1338.2.JPGmedium_DSCF1302.2.JPGSidi Bou Said, la semaine dernière (un reportage à faire sur la fleur de jasmin). Ville bleue et blanche, comme Paros, Naxos, chaque île des Cyclades. Etrange sensation. Etre en Tunisie et se sentir en Grèce. Pouvoir de l'architecture de la couleur. Puissance du génie du lieu.medium_DSCF1365.JPG

  • rugby wine

    c'est paru dans VSD de cette semaine
    LE GAILLAC DE BERNARD LAPORTEmedium_DSCF1270.JPG
    Par Léon MAZZELLA
    L’entraîneur du XV de France n’est pas tombé dans le vin lorsqu’il était petit, mais dans le vignoble. S’il est né un 1er juillet 1964 à Rodez, il a en revanche grandi parmi les vignes de Gaillac, qui entourent toujours la maison familiale. Le velours côtelé des vignes, survolé de grives piqueuses de baies à l’automne,  fut son premier paysage. Ca marque. Bernard Laporte ne se rend plus aussi souvent qu’il le souhaiterait à Gaillac, car les stades du monde le happent, et que ses affaires personnelles le conduisent davantage sur le Bassin d’Arcachon- où nous l’avons rencontré-, que dans le Tarn. Après les campings, il a ouvert au printemps dernier un restaurant de qualité, « Chez Pierre » et un bar  attenant, « Le Café de la plage », sur le boulevard du front de mer à Arcachon, avec un ami rugbyman, du CABBG (le club de Bègles-Bordeaux), William Techoueyre. C’est pourtant à Gaillac que s’élabore en équipe « Le Gaillac de Bernard Laporte ». « Je ne suis pas vigneron, mais j’aime le vin, j’ai appris à le déguster, à le comprendre sur le tard, comme la tauromachie, mais ces deux univers me passionnent ». Ce sont les vignerons réunis de Gaillac qui sont venus proposer à Bernard Laporte, il y a sept ans, de signer les étiquettes. Ce sont des vins simples, déclinés en rouge, rosé et blanc. Trois vins de tous les jours à 3€ environ. Des vins de table, de soif, d’amitié et de grillades dans le jardin. Avec la cave de Labastide de Lévis, puis avec celle de Rabastens, et en cheville avec son vieux complice du CABBG, Jean-Baptiste Lafond, « Jean-Ba. », lui-même négociant en vins à Bordeaux, il fignolent le coup. « Ce qui m’a plu d’emblée, c’est qu’il s’agit d’un travail d’équipe : un vin de coopérative, c’est un vin doublement collectif, car c’est un vin d’assemblage, qui est élaboré par plusieurs vignerons. Tout pour me plaire ! Et puis le nom de Gaillac associé au mien ne pouvait que me séduire. Adolescent, je faisais les vendanges à Gaillac pour me faire de l’argent de poche. Et ce vin de pays, simple, que l’on trouve en grande surface –grâce à Jean-Ba et à sa société Producta-, c’est le vin de chez moi ». Bernard Laporte en est fier à d’autres titres : le vignoble de Gaillac est le plus vieux de France, et son emblème est un coq ! Ce premier essai dans le vin (qui est aussi un succès commercial), sera bientôt transformé, à l’occasion de la Coupe du monde de rugby, en 2007, avec le lancement du Bordeaux de Bernard Laporte. Un cran au-dessus ! Toujours en association avec Jean-Baptiste Lafond, Bernard Laporte concocte en effet le Bordeaux de la Coupe (un rouge 2005 et un rosé 2006), qui sera proposé en bouteilles en grandes surfaces, et en bib de 3 litres uniquement chez Leclerc. Des bordeaux pas compliqués et festifs, « qui jouent le collectif »…
    LM


  • EROS/ION

    Jacques Lacarrière, disparu il y a peu (et dont je viens de lire l'admirable Eté grec) écrivait ceci, dans le magazine Senso, à propos d'une colline familière, située derrière chez lui, en Bourgogne :

    "(Les collines) sont l'oeuvre du ciel et non celle de la terre, filles naturelles de l'érosion. Ce mot a mauvaise réputation, je sais, car il est synonyme d'effritement, délitement, délabrement, vieillissement, voire sénescence. Bien à tort. L'érosion n'est pas seulement un phénomène naturel mais un acte d'amour. Oui, un acte d'amour. N'a-t-on donc jamais remarqué que ce mot débute justement par la syllabe Eros qui signifie l'Amour? L'érosion est lotion d'amour que le ciel répand sur les hauteurs et les cimes excessives, un massage, une attention des eaux, une caresse répétée des vents, tout un savant, méticuleux, minutieux polissage des saillies inutiles, des élancements dévoyés, des entassements sauvages qu'il s'agit de domestiquer. L'érosion aplanit les aspérités, adoucit les oppositions, égalise les affrontements, en un mot apaise et abaisse en les polissant l'ardeur et l'âpreté des élans primitifs. Chaque colline eut ainsi son histoire et son aventure érosives, son long concubinage avec l'air et les eaux."

  • Eluard, toujours

    Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin

    Je te cherche par delà l'attente

    Par-delà moi-même.

    Et je ne sais plus tant je t'aime

    Lequel de nous deux est absent.

    ----

    L'Amoureuse

    Elle est debout sur mes paupières

    Et ses cheveux sont dans les miens,

    Elle a la forme de mes mains,

    Elle a la couleur de mes yeux,

    Elle s'engloutit dans mon ombre

    Comme une pierre sur le ciel.

    Elle a toujours les yeux ouverts

    Et ne me laisse pas dormir,

    Ses rêves en pleine lumière

    Font s'évaporer les soleils,

    Me font rire, pleurer et rire,

    Pleurer sans avoir rien à dire.

    --------

    Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
    Je te cherche par delà l'attente
    Par-delà moi-même.
    Et je ne sais plus tant je t'aime
    Lequel de nous deux est absent.


    --------

    On ne peut me connaître
    Mieux que tu me connais

    Tes yeux dans lesquels nous dormons
    Tous les deux
    Ont fait à mes lumières d'homme
    Un sort meilleur qu'aux nuits du monde

    Tes yeux dans lesquels je voyage
    Ont donné aux gestes des routes
    Un sens détaché de la terre

    Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
    Notre solitude infinie
    Ne sont plus ce qu'ils croyaient être

    On ne peut te connaître
    Mieux que je te connais.

    --------

    Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
    Je te cherche par delà l'attente
    Par-delà moi-même.
    Et je ne sais plus tant je t'aime
    Lequel de nous deux est absent.

    -------- 

    Corps Idéal
    Sous le ciel grand ouvert la mer ferme ses ailes
    Aux flancs de ton sourire un chemin part de moi

    Rêveuse toute en chair lumière toute en feu
    Aggrave mon plaisir annule l'étendue

    Hâte-toi de dissoudre et mon rêve et ma vue

    ---------


    Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
    Je te cherche par delà l'attente
    Par-delà moi-même.
    Et je ne sais plus tant je t'aime
    Lequel de nous deux est absent.

    ---------

    Une bonne nouvelle

    Arrive ce matin

    Tu as rêvé de moi.

    ---------


    Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
    Je te cherche par delà l'attente
    Par-delà moi-même.
    Et je ne sais plus tant je t'aime
    Lequel de nous deux est absent.

    --------- 

    Je t'aime je t'adore toi
    Par-dessus la ligne des toits
    Aux confins des vallées fertiles
    Au seuil des rires et des îles
    Où nul ne se noie ni ne brûle
    Dans la foule future où nul
    Ne peut éteindre son plaisir
    La nuit protège le désir
    L'horizon s'offre à la sagesse
    Le coeur aux jeux de la jeunesse
    Tout monte rien ne se retire.


    ---------

    Le front aux vitres ...

  • L'apprentissage de la sagesse

    La sagesse c'est être attentif aux messages de son coeur, c'est être à l'écoute, à l'écoute de soi, à l'écoute de l'autre.--Faute de temps, faute de regard, faute d'écoute, nous perdons notre vraie richesse. Nous nous appauvrissons un peu plus chaque jour et notre vérité devient aridité.--
    La sagesse, c'est tenter de développer l'harmonie avec soi, bien sûr, mais aussi avec l'autre. Tenter d'intégrer les contraires, souvent faces opposées d'une même vérité, plus complémentaires que contradictoires.
    --
    La sagesse est ouverture, rigueur, courage, endurance, engagement, humilité. Elle est apprendre et comprendre, mais comprendre de tout son être.
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    "La sage craint le mal et se détourne. Le sot est insolent et sûr de lui" . La Bible (Livre des Proverbes)
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    "J'étais malheureux de n'avoir pas de souliers, alors j'ai rencontré un homme qui n'avait pas de pieds et je me suis trouvé content de mon sort". Mong-Tseu.
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    "C'est être bien riche que de n'avoir rien à perdre". Proverbe chinois.
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    "Ceux qui savent ne parlent pas. Ceux qui parlent ne savent pas. Le sage enseigne par ses actes, non par ses paroles". Tchouang-Tseu.
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    "Le mot que tu n'as pas dit est ton esclave. Le mot que tu as dit est ton maître". Proverbe oriental.
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    "Le sage ne calcule pas s'il réussira ou échouera, les chances pour ou contre. Il fixe le but, puis il tend". Lie-Tseu.
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    "La sagesse suprême, c'est d'avoir des rêves assez grands pour ne pas les perdre du regard tandis qu'on les poursuit". William Faulkner.
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    "Nous sommes tissés de l'étoffe dont sont faits nos rêves". William Shakespeare.
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    "Donner naissance aux événements, mais sans en avoir la fierté, sans accorder trop d'importance personnelle aux résultats.
    Agir sans interférer.
    Ne pas s'appesantir sur une réussite, ni se l'approprier.
    Ne pas s'agripper aux choses accomplies; ainsi elles ne seront jamais perdues". Lao-Tseu.
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    "Il vaut mieux avoir affaire aux corbeaux qu'aux flatteurs, car ceux-ci dévorent les morts et ceux-là les vivants". Antisthène.
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    "Cherche la vérité dans la méditation et non continuellement dans les livres moisis. Celui qui veut voir la lune regarde le ciel et non l'étang". Proverbe persan.
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    "Un doigt pointe vers la lune. Tant pis pour celui qui ne voit que le doigt". Adage zen.
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    "La seule chose que j'ai comprise est que je ne sais rien". Socrate.
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    "Pour se compléter, pour devenir sage et fort, c'est simple, il suffit de s'ouvrir, de laisser venir ce qui manque, l'autre moitié essentielle de soi-même.
    Cette recherche de la complétude demande de l'attention et de la persévérance, elle se situe hors de tout volontarisme bloquant parce qu'il n'est que mental.
    Apprendre à céder à notre problème, un problème d'attention, de décontraction et d'Amour". Gitta Mallaz.
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    "Etre vaincu parfois.
    Etre soumis jamais".
    Alfred de Vigny.
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    "Celui qui progresse ne blâme personne, ne loue personne, ne critique personne, n'incrimine personne.
    Il ne dit rien, ni de son importance, ni de son savoir.
    Embarrassé ou contrarié, il ne s'en prend qu'à lui-même.
    Célébré ou loué, il sourit de celui qui le loue.
    Si jamais on le blâme, il ne se justifie point.
    Enfin il se comporte comme un convalescent qui craint de perturber ce qui en lui se remet, avant de retrouver son affermissement".
    Epictète.
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    "Il est dur d'échouer; mais il est pire de n'avoir jamais tenté de réussir". Franklin D. Roosevelt.
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    "Les difficultés ne sont pas faites pour abattre, mais pour être abattues". Montalembert.
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    "On peut toujours plus que ce que l'on croit pouvoir". Jospeh Kessel.
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    "Un homme n'est grand que lorsqu'il ne tient sa grandeur ni de l'obéissance ni du commandement". Victor Hugo.
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    "Un homme sage ni ne se laisse gouverner, ni ne cherche à gouverner les autres : il veut que la raison gouverne seule, et toujours". Jean de La Bruyère.
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    "Un prince sage, avant d'exiger une chose des autres la pratique d'abord lui-même". Confucius.
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    "Le désarmement extérieur passe par le désarmement intérieur. Le seul vrai garant de la paix est en soi". Dalaï-Lama.
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    "Un geste d'humanité et de charité a parfois plus d'empire sur l'esprit de l'homme qu'une action marquée du sceau de la violence et de la cruauté". Nicolas Machiavel.
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    "les bons conseils pénètrent jusqu'au coeur du sage; ils ne font que traverser l'oreille des méchants". Proverbe chinois.
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    "Une âme délicate est gênée de savoir qu'on lui doit des remerciements, une âme grossière, de savoir qu'elle en doit". Friedrich Nietzsche.
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    "Ceux qui désirent le moins de choses sont le plus près des dieux". Socrate.
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  • Diogène

    medium_diogene.jpegUn mot sur ce personnage singulier de la philosophie grecque antique. C'est une anecdote ambulante. Exemples : Un jour, un homme le fit entrer dans une maison richement meublée, et lui dit : "surtout ne crache pas par terre." Diogène, qui avait envie de cracher, lui lança son crachat au visage, en lui criant que c'était le seul endroit sale qu'il eût trouvé et où il pût le faire. Diogène était sans ville,, sans maison, sans patrie, gueux, vagabond, vivant au jour le jour. Il faisait soleil, Alexandre le Grand le rencontrant lui dit : "Demande-moi ce que tu veux, tu l'auras." Il lui répondit : "Ôte-toi de  mon soleil!"

    Sa seule et impérieuse affaire est la pratique quotidienne du bonheur, lequel est une question d'actualité, c'est-à-dire d'action plutôt que de théorie.Diogène se lève et marche : le mouvement, pense-t-il, ne se prouve pas, il se constate---

    Platon disait de Diogène que c'était un Socrate devenu fou.