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Un jour, j'ai mouru

Je porte le prénom de mon père, qui lui même portait celui de son père. Autant dire que j'ai bien fait de prénommer mon fils Robin, non? A la mort de mon père (lire ici around fin 2006), un avis de décès parut dans Le Figaro et dans Sud-Ouest. J'ignorais que cela me ferait mourir, aux yeux de certaines personnes à la lecture hâtive. Des relations, des collègues, me crurent mort. Ma fille reçut même une lettre émouvante de la part de celle qui fut ma secrétaire sept années durant, lorsque j'étais rédacteur en chef de magazines de chasse. D'autres, me rapporta-t-on, membres de mes équipes de rédaction d'alors, et avec lesquels je m'étais parfois accroché, me trouvaient tout à trac si plein de qualités à titre posthume, que cela ne me fit même pas sourire. Puisque j'étais au-delà... Le grotesque de la situation me fit réfléchir. J'en parlais même à un psy, en séance. Je tirais quelques leçons de cette expérience. L'an passé encore, un attaché de presse spécialiste en vins, m'avoua qu'il ne m'adressait plus aucune info car il me pensait mort depuis quatre ans, et m'affirma avoir même lu une nécro, hélas perdue, soit un papier sur mon parcours! Je réalise du coup que je n'ai pas encore apuré tous les mystères sur ma mort par procuration. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas tenter d'écrire une nouvelle sur le sujet... Ainsi, et pour solde de tout compte, je pourrai enfin sortir vivant de ma torve peur d'être pris pour moi par un autre. 

Commentaires

  • Tu as donc vécu la petite mort des sportifs.Effectivement, forte expérience... A conseiller ?

  • Est là le second effet "kiss cool" de ton boomerang...?

  • "Est-ce" bien sûr! désolé...

  • =>comme fou : c'est quoi, la petite mort des sportifs?
    =>pierrot la tombal : oui, c'est un peu çà, et par chance, c'est pas du Canada Dry...
    Comme toute expérience forte, rare et inattendue, c'est à vivre, mais celle-ci est peu recommandable, si tant est qu'on puisse ne pas la recommander.

  • Terrible aventure où le destin vous a fait frôler l'interdit...

  • et oui ainsi tu sauras de ton vivant qui sont les bons, sincères, des autres! un privilège et c'est pour cela que tu resteras, sans connotation péjorative, le "petit Léon". c'est affectueux. Convaincu, je suis, que tu vas pouvoir écrire un petit quelque chose super en mélangeant trois cultures. la Métropolitaine, la Pied noir et la sépharade. ce sera un grand cru en une seule bouteille de 75cl!! Et à la question comment va vôtre mari ? elle dit "gràce à Dieu, il est mort à la guerre". Et le millésime de vinaigre ne sera pas loin. Gérad Bengio

  • Merci de ton affectueux souvenir, Gérard. Mais, tu sais, plus personne à part toi, et éventuellement Thérèse, ne peut m'appeler petit léon, comme j'ai toujours été appelé. J'aime ton message encourageant. Allez! Je vais la lancer, cette nouvelle bizarre sur le sens du nom, sur les origines, sur le poids de trois cultures... Après le gros roman sur lequel je suis encore pour deux ou trois mois. Promis! Bises

  • DROLE D4AVENTURE!!!mais audela du tragique oh combien savoureuse!! ma grandmere zari le disait toujours ""moi je veux mourir juste un moment pour voir qui va pleurer!!!!" et moi tu vois j'aimerai bien faire la meme chose!!! bon tu es bien là !!j'aime bien ce que tu as ecrit à ce sujet ! ......il ya quelques livres de toi que je n'ai pas lu!!dis moi ou les trouver! parceque j'ai commence à lire houelb.. et je n'aime PAS DU TOUT!!! si c'est cela etre ds le coup alors NON!! j'espere de tes nouvelles "petit leon" comme mes tante's continuent de t'appeler bises de ta cousine

  • Salut Michèle ! Ce blog devient un carrefour familial !
    Dans ce registre, ma préférée reste quand même : "j'aimerais me réveiller mort!"
    Mes livres... : En librairie (réelle, ou classique, ou bien en e-librairies : liens colonne de gauche). Commence si tu veux par Flamenca, et Les Bonheurs de l'aube, poursuis avec Philosophie intime du Sud-Ouest, et Le Sud-Ouest vu par Léon Mazzella. Je suppose que tu as lu Le Parler Pied-Noir (qui vient de reparaître pour la énième fois depuis 89), si tu aimes le vin, vois Mon livre de cave (réimpression, aussi, très récente). Après, on verra... Merci / Bises

  • Tu en oublies un pour qui tu es aussi le petit Léon, c'est moi ! Ma mère disait " C'est pour cela que la vieille elle ne voulait pas mourir parce qu'il y avait toujours quelque chose à apprendre " mais elle ajoutait que c'était plus savoureux en espagnol. T'es pas vieux, t'es pas mort et t'as appris qu'on te regrettait de ton vivant. Tu peux désormais faire l'économie de ta mort.
    Pour Noël nous avons mis "Indignez-vous "dans les chaussures de notre petit-fils Marco . Et notre petit village d'Arbus commence dans l'indignation car on veut le massacrer par une route qui a pour objectif caché Saragosse .
    Bonne année et bises
    JP et Christiane

  • On ne soupçonne pas ceux qui nous lisent, Jean-Pierre. Merci de ton témoignage (et je sais aussi que tu m'as toujours appelé ainsi...). Faire l'économie de ma mort est un belle idée, mais j'ai toujours été nul en éco, car trop dépensier, justement...
    La lutte continue, Camarade! No pasaran jusqu'à Saragosse! Et Bonne Année à vous deux.

  • salutà toi !!heureusement que tu es là tu vas finir par tous nous rassembler !!!meme "le jeanpierre" qui sy met! c'est bon de pouvoir se donner signe de vie! je suis une mordue de corrida aussi et je vais commencer par la corrida du 19 avril!!ensuite ce sera philosophie du sud-ouest et verremos!! bises

    michele

  • étape nécessaire ?
    faux mort pour redevenir un vrai vivant..

  • c'est une histoire troublante qui doit faire se poser bien de questionnements !

  • Oh, oui, Caro. Une fois encore, à un cocktail, une ancienne connaissance a failli laisser échapper la coupe de champagne de sa main en m'apercevant, des années après (je ne sors guère, je suis un ours et je suis de surcroît de nature allergique aux coquetailes mondains). Oui! Cela se passa comme dans un film! Et ce fut assez drôle car je compris immédiatement, à la pâleur soudaine de son visage, ce à quoi il devait penser... Alors je me suis empressé de le rejoindre afin de lui donner des nouvelles de l'au-delà. Il observa un instant une attitude perplexe qui ressemblait à une troublante expérience, puis il me lança un libérateur et tonitruant : "Quel con!"...

  • partir ...revenir ...que c'est beau c'est beau la vie!!!oui petit ....cousin !!se disperser c'est notre destin!!!Aquand un grand rassemblement de nous tous les cousins et le grand bonheur de se "retrouver" pour le plaisir !!!

  • Ouaip... Il va falloir organiser ça.

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