La nageuse
"Est-il légitime que des forces intérieures jusqu’alors inconnues se déploient et réclament d’agir? Ainsi de la recherche obstinée d’un amour égaré par négligence et qui survit, tapi dans les caves du coeur. L'amour grand n'abdique jamais. Tandis qu'il oeuvre à sa reconquête, le guetteur sent une peur acide lui monter à l’âme. L’aboutissement de sa recherche produira une infinie tendresse aux liserés sensibles comme les lèvres de l’huître. Et si l'issue devient jus de citron : il est trop tard, il songe. Pense passer à côté de la vie, celle qui correspond au partage absolu. Car cet amour est le seul à surnager à la surface du lac de sa vie. C’est là le plus troublant, le plus déchirant. Le temps engloutit les bonheurs, les malheurs et nous laisse avec une forêt de souvenirs en héritage. Mais qui peut lui dire où va cette nageuse unique au crawl suave, à la surface du lac?" (Auteur anonyme, deuxième moitié du XXème siècle).
http://www.wat.tv/video/faure-requiem-sanctus-tuxf_lup3_.html
Commentaires
bel extrait donné en partage cher Léon, du bien de vous revoir brassant à nouveau dans ces parages...Deviez sans doute crawlé sous un tas de taff, mais à vrai dire si vous nous manquiez tant, loin de moi l'idée de vous faire un procès à la taffetas ( pour le tas de taff...un peu loupé mon looping oulipien tant pis). je trouve votre extrait presque aussi poignant que du Schnitzler...juste mon humble avis...du bien de revenir à la littérature...suerte
Merci Benoît. Pour la comparaison avec A.Schnitzler, surtout : un auteur que je m'apprête à relire ces prochains jours -hasard?- (ainsi que certains textes de S.Zweig, S.Marai et M.Eliade). Pour le bain total, la plongée profonde, l'apnée.
Pour ma part je viens de relire Mourir...et oui Zweig ce soir, belle idée... et pourquoi pas, la destruction d'un cœur que je ne connais pas...
La Confusion des sentiments...
Lettres d'une inconnue...
Les Braises...
Noces au Paradis...
Lu "Destruction d'un coeur", hier, cher Benoît : bof... Du petit Zweig, ai-je trouvé, avec des obsessions obsolètes et incongrues, mais bon. Du Zweig quand même, au fond du plat.
Il me faut lire Schnitzler à présent, car me comparer à lui m'a flatté. Et je ne me souviens qu'à peine de "Mademoiselle Else", lu en 1984 à Pau, ça c'est sûr.
Bon dimanche (pas mal, le retour de Michalak, non?.. Quant à Elissalde, il a eu chaud, sur la nuque).