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Fermer son blog


C'est Alina Reyes qui m'a alerté l'année dernière. Elle fermait le sien, convaincue du gâchis de la chose, parce qu'une armée des ombres pompe la substance des blogs comme autant de sangsues sans vergogne. En toute impunité, à la manière des pillards sur un champ de bataille. A se demander si Yannick Haenel, accusé par Aline Nardone, "survivante" d'Alina Reyes, d'avoir plagié le dernier roman de "feue" Alina Reyes, n'a pas construit son Cercle (Gallimard) à partir des coupes de Forêt profonde (Le Rocher) qu'Alina donnait, innocemment, sur son propre blog (qu'elle vient de rouvrir pour l'occasion, ai-je appris). Je l'ignore, n'ayant lu aucun de ces deux ouvrages. La polémique n'a pas eu lieu, comme elle a surgi entre Camille Laurens et Marie Darrieussecq (et leur éditeur au milieu, P.O.Laurens). Alors? Fermer son blog or not. J'avoue que certains jours, je donne à manger à mon chien (c'est ainsi que je désigne le fait d'ajouter une note ici même) en étant saisi d'un sentiment pregnant de vacuité, d'inutilité, qui ne s'apparente, hélas, ni à un acte gratuit, ni à un geste surréaliste; mais à rien. Sauf à un lancer d'avion en papier, comme on continuera encore d'en faire longtemps dans les écoles primaires. Chacun sait plier la feuille. Lancer, c'est autre chose. Jamais nul ne sait à l'avance si l'avion de papier piquera du nez aussitôt ou s'il effectuera un joli vol, dont la durée (et c'est beau à cause de cela) n'excèdera pas quelques secondes. Ah! Si nous pouvions faire ainsi des livres de sable, chers à Borgès...

Commentaires

  • dans le cas des écrivains que vous citez, c'est quand même honteux cette affaire de pompage, merde si ces tristes sires et sirettes ne sont point capables de piocher dans le puits de la vie, de la leur, de celle d'autrui ( pas dans les écrits d'autrui) etc, il leur faut songer à une autre occupation. Pour ce qui est de la vacuité de son propre blog( j'en sais quelque chose je les ai tous ou presque fermé à cause de leur "nullité" aucun intérêt), oui, bien sur, on peut être légitimement tenté de se dire que tout ça ne sert à rien...mais la question peut se retourner comme un gant...rien ne sert à rien. Dans ce cas si l'on pense, comme j'estime, qu'ici c'est souvent le cas, pouvoir juste relancer sans fin une idée, en l'occurence l'idée un peu oubliée du partage "culturel", et du goût car il s'agit bien de ça,, et bien il faut garder votre blog grand ouvert, comme une grande gueule. ouais c'est ça, un blog ça doit s'ouvrir comme une gueule, tant qu'une langue un peu vive s'agite là-dedans.

  • Oui, tu as raison Benoît. Assainir oui (comme tu l'as fait récemment, afin de te concentrer, je suppose). Renoncer, non. Gueuler oui. Mais dans le désert, non. Quant à la tristesse ambiante qui pousse certains à vampiriser les autres, elle témoigne d'une vacuité ambiante pour le coup, qui semble frapper ce début de siècle avec davantage de force qu'il ne frappait la fin du précédent. Certes, le plagiat a toujours prospéré, mais il me semble qu'une indigence imaginaire confine aujourd'hui au concept de "nouveaux pauvres" (d'esprit, s'entend). Cette panne qui pousse celui qui "ne peut", à voler l'autre, est en tout cas l'une des attitudes les plus étranges de la nature humaine, s'agissant de création littéraire : Car pourquoi? Et dans quel but? Celui d'exister? Exister en tant que quoi? Et comment pouvoir dès lors se regarder dans la glace? Enfin, bon, je laisse ces esprits creux à leurs puits. Et roule!

  • C'est triste cette idée, là, fermer son blog. C'est jamais inutile, pour toi, pour les blogger, fussent-ils peu nombreux. Je ne sais pas. Je ne viens pas assez souvent. En tout cas je visite avec assiduité celui de François Simon et ses mots me nourrissent autant, plus (?), mieux que certains mets, certains jours et pas parce qu'il écrit sur çà, mais parce qu'il écrit bien. Tu te défends pas mal toi aussi de ce côté là. Quant au plaggiat, je sais pas. C'est pas très grave tant que tu gardes ton roman au chaud. Ce qui est publié sur le blog ce sont des impressions, des papiers presse. Qu'ils pompent.
    Sinon j'adore la photo, you know why mais aussi pour ce qu'elle dit un peu de ton caractère.

  • Hello Léon, tu vas bien ?
    Pour cette affaire de pillage, j'ai fait toute la démonstration sur mon blog (colonne de gauche), ceux que ça intéresse peuvent aller voir en cliquant sur mon nom.
    C'est vrai, la presse ne veut pas en parler, alors que j'ai des éléments très précis, contrairement à Camille Laurens, pour prouver le plagiat. Je n'avais pas bien envie d'aller en justice, mais devant leur mutisme, je pense que ce sera bientôt fait.
    Les auteurs en manque de puissance peuvent se servir sur le net, mais tu sais aussi que les manuscrits circulent dans les maisons d'édition, de façon pas toujours honnête...
    Je t'embrasse, ciao !

  • ¡Ola quetal Alina! Content de te revoir ici! Je vais aller examiner ton blog. De loin -sans en connaitre encore les tenants et les aboutissants- cette histoire est minable.
    J'avais oublié, tu as raison de le souligner, que le pillage des manuscrits était aussi une vieille discipline sportive éditoriale...
    A très bientôt donc.
    Je t'embrasse,
    Léon

  • Oui, tu as raison, Emmanuelle, c'est, ce serait, triste de fermer un blog. De renoncer si vite à ce nouvel outil de communication merveilleux. Je ne me lasse pas du mien, à la vérité. Mais parfois, mon chien (c'est le nom de mon blog, donc) et moi, nous partageons le même coup de blues. Précisions : il n'y a pas que des impressions et des papiers de presse, ici. Il y a beaucoup d'autres choses. Nombre de ces "impressions", que je nomme fragments, d'ailleurs, peuvent constituer la matière "de". Et j'y ai déjà mis aussi, justement (était-ce prudent? -Je n'ai pas la prétention de croire que çà ne l'était pas), des extraits de mes livres en cours (notamment un roman), entre autres sous la catégorie "Work in progress". Mais comme le souligne justement Alina Reyes ici même, le plagiat se pratique de bien des manières. Vampiriser un blog d'écrivain est juste une arme de plus pour ces indigents aussi dénués d'états d'âme que de talent qu'elle, comme moi, vomissons. Surtout elle, eu égard au contentieux qui naît à propos de son dernier roman. Enfin, merci pour la photo, comme on dit merci pour le chocolat. Enfin, Chabrol dixit.

  • Ce matin comme chaque matin, je me mets aux faits de l'actualité. Ils disent que Monsieur Mazzella envisagerait de fermer son blog !
    Oh! Ben non alors dit l'enfant qui est en moi...
    Je vous visite presque quotidiennement et même si je n'ose pas me prononcer sur tous vos écrits, parce que je n'ai ni la hauteur, ni l'aisance du maniement des mots, je vous lis avec plaisir. Vous êtes une de mes récréations.
    Si vous n'êtes plus au rendez vous, alors, comment aurai je des voyages en Italie, un sentier pour aller écouter les oies qui traversent les Landes en ce moment pour descendre au soleil, écouter leur chants barbares, lire vos mélancolies, vos colères monumentales, partager vos Sarda Malet, vos palabres interminables sur le Sud, comment ? Vous allez constituer une frustration...

  • Bon, bé voila qui fait chaud au coeur! Je vais continuer de réfléchir. Mais MERCI pour ce message, chère Aude. Lorsque je consulte les stats de mon blog (le nombre -en augmentation- de visiteurs uniques quotidien, le nombre de pages vues...) je me dis que, bon, allez... Continue de nourrir ton clébard, kally...

  • ben oui, quoi, un clébard d'une telle race à la SPA du truc, on n'en finirait pas d'aboyer sous la lune... tu vois un peu le topo. Tapage nocturne à cause que vous déblogueriez total...

  • mort de rire comme disent les ados sur msn en l'écrivant mdr... Merci Benoît! D'autant qu'un blog ne doit pas servir à aboyer avec les loups...

  • Bon... Ces messages m'encouragent à continuer d'alimenter ce lieu d'échanges -où j'aimerais d'ailleurs qu'il y en ait davantage, d'échanges. Vous êtes plusieurs centaines à "me" visiter chaque jour et une poignée (de fidèles) à peine, à y écrire...

  • oui, voilà une bien bonne nouvelle en tout cas. je ne prêche ici que pour ma piètre paroisse (il y fait un froid de gueux et ça sent le chou façon 3e répu, vise un peu le bordel), mais sans kaly vasco collé à mes basques de maigre poulet basquaise flunchisé, je ne saurais vraiment pas où donner de la crête, car où désormais chercher un peu de cette parole vive qui sait me réconforter ( ça fait chochotte on s'en tape, et du haut de notre 1m 80, 74 kilos rien qu' en zone érogène en plus!)oui quel blogeur avisé des lettres et des arts, pour me réconforter quasi de visu, quand nous nous radinons ici, las d'avoir patouillé dans nos petits mondes à huis clos bouillant moite d'huitre chaude, hein qui d'autre que vous Cher Léon, comme via ce blog on a l'impression( c'est la réalité) que vous nous parlez. C'est l'ennui avec la plupart des blogs ( le mien en premier je le concède), ils sont d'avantage faits pour ceux qui les écrivent, et d efait moins tournés vers ceux qui éventuellement voudraient les lire. Ils n'ont pas votre façon de s'offrir comme ça en partage. bon j'arrête de faire l'article, amis tout ceci de désordonné est sincère... pour le reste, Michonisez le monde, il vous le rendra bien, si l'on peut paraphraser le grand écrivain.

  • Un grand merci du fond du coeur, Benoît, pour ce dernier message. Je suis heureux de voir que mon blog résonne comme quelque chose de tourné (en effet, je ne souhaite rien d'autre) vers l'autre. A quoi bon, sinon?! Offrir en partage me semble être une règle de vie. Enfin, devrait être. Résistons. Continuons de cultiver le partage, la "commune présence", cette "alliée substantielle", et d'exercer notre vocation de passeur. Ceci dit sans aucune forfanterie.

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