Le pêcheur d'eau
p.41
Le ciel est le plus précieux des biens dans l'existence.
Le seul qu'on puisse perdre le soir et retrouver au matin, à sa place exacte, et lavé de frais.
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p.101
(...) quand notre seul souci
est de pouvoir encore gravir un escalier
derrière une inconnue aux jambes déliées
et frémir doucement tout en serrant la rampe
de ce reste d'été qui nous chauffe les tempes
comme à l'heure des amours qui n'en finissent pas
de rallonger la route en dispersant nos pas.
©Guy Goffette, Le pêcheur d'eau, Poésie/Gallimard.
Commentaires
une idée de la vie drappée dans un jolie robe de "Goffette" où la rumeur d'un monde heureux se laisse chuchoter comme une onde mouillée, là comme ça, avec cette acuité si légère...la grâce flagrante comme un parfum, une sensation, une fragrance...merci
Et puis il y a autre chose, dans cette beauté du dénuement...je ne sais pas... quel sentiment se dissiumle derrière ce "qaund notre seul souci est de pouvoir encore gravir" , c'est cet encore qui interpelle, ne le peut-il plus?
l'âge avançant, veut-il dire du bout des marches...