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  • Autre besoin récurrent...

    Capture d’écran 2022-05-25 à 09.55.17.png... Celui de retomber sur un passage de Bérénice, de Racine, dans la scène IV du premier acte : 

     

    Antiochus :

    Rome vous vit, madame, arriver avec lui. 

    Dans l'Orient désert quel devint mon ennui !

    Je demeurai longtemps errant dans Césarée,

    Lieux charmants où mon coeur vous avait adorée.

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    Cela m'évoque aussitôt Flaubert, et l'incipit de Salammbô

    C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

    Il y a des des jours et des phrases, comme ça, qui sont autant d'invitations au voyage à partir des ailes d'un livre ouvert...

     

    Capture d’écran 2022-05-25 à 10.07.26.pngJe me dis d'ailleurs qu'il faudrait que je songe à reprendre, en l'augmentant d'une anthologie antonyme, celle des excipit (et pourquoi pas en une maquette tête-bêche), mon petit bouquin Premières phrases de romans célèbres paru en 2006 (fitway)...   Cliquez ici => Mon introduction à cette petite anthologie

  • Théâtre...

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    Ce fut une première dans tous les sens du terme. Pour tout le monde. Enfin, nous six. Le rugbyman que l'on ne présente plus Pierre Berbizier qui lut de larges extraits de Sur la route de Jack Kerouac, un livre qui accompagne sa vie depuis ses quinze ans, le journaliste de L'Équipe et auteur de nombreux livres sur l'Ovalie Richard Escot (à l'origine de ce montage foutraque et sans presque aucune préparation), au piano pour rythmer les lectures - y compris celles du regretté Michel Sitjar, flanker international d'Agen-même, poète à seize heures et des poussières..., Jean-Michel Agest, ancien joueur de la Section Paloise et poète du rugby, Benoît Jeantet, poète, blogueur, scénariste, fin connaisseur du rugby et coauteur de pas mal de choses avec "Ritchie" Escot, Eric des Garets, ancien joueur amateur, passionné de littérature et lui même auteur de textes fins sur le motif, et enfin ma pomme, Candide de l'Ovale avide d'émotions procurées par les stades. Nous devions lire tour à tour des textes de notre cru (je lus les extraits aux accents rugbystiques de mon Bruissement du monde), sauf Berbizier donc. Sur une vraie scène de théâtre (à l'espace Felix Arnaudin) avec projecteurs, micros, tout le toutim et un public aficionado devant nous. Et nous nous sommes bien marrés durant 1 h 45 samedi dernier 21 mai en soirée... Photos (de la ville de St-Paul-lès-Dax, où se déroula le pestacle qui s'inscrivait dans le week-end Le Grand Maul - lire plus bas -, dont le talentueux directeur artistique est Jean-Claude Barens). L.M.

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    De gauche à droite, ci-dessus : Eric des Garets, Pierre Berbizier, Léon Mazzella, Richard Escot, Jean-Michel Agest et Benoît Jeantet à l'issue de la représentation.

    Capture d’écran 2022-05-23 à 10.01.31.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 10.06.51.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 10.07.56.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 10.05.10.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 10.00.49.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 10.05.31.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 13.31.06.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 10.06.18.pngCapture d’écran 2022-05-23 à 13.31.30.pngIMG_5909.jpgIMG_5911.jpg

     

     

     

     

     

    Dernières images : table ovale en long (cherchez la ronde...), dans l'après-midi sur le thème : Les rugbymen peuvent-ils (encore) devenir des personnages de roman ? Avec, en plus des précités, Serge Collinet, formateur d'entraineurs de rugbymen à Paris et auteur de Rugby au coeur, et Jean Colombier, ancien rugbyman briviste et Prix Renaudot 1990 pour Les Frères Romance (Richard Escot ayant le rôle de modérateur depuis la salle, où se trouvaient notamment Pierre Albaladejo qui nous raconta comment il passa une nuit avec Hemingway durant les fêtes de Pampelune, et Jean-Louis Bérot, célèbre demi de mêlée de l'U.S.D. des années 80). Enfin, la scène et la salle peu avant l'entrée du public.

  • On va causer littérature et rugby

    Capture d’écran 2022-05-18 à 14.47.47.pngC'est dans Le Figaro, alors... On va causer hommes du rugby et potentiels personnages de roman, on va lire des extraits de nos bouquins respectifs - ah, les malins ! -, on va rigoler surtout. Ces rencontres sont faites pour ça. Venez nombreux. À St-Paul-ès-Dax le ouiquènde prochain. Augustin Meaulnes et Yvonne de Galais, excusés, ne seront pas de la partie, mais l'affiche promet du beau linge. Ouvrez le programme (joint). Perso, je lirai pas mal d'extraits de mon livre Le Bruissement du monde, dans lequel l'Ovale a souvent sa place. Ce sera Le Grand Maul...

    Le Fig en parle

     

  • Linda Lê

    4F02AF85-9FB0-4F59-8A04-5A04BAD8B971.jpegJean Cocteau, relève Linda Lê (*) dans « Tu écriras sur le bonheur » (Bourgois /Titres), recueil des fines préfaces données au fil du temps à la collection de poche Biblio/ Romans, « n’a qu’une seule devise, le mot d’Antigone : Tout le reste lui est égal. Hormis la poésie, tout le reste lui est égal. » Ajoute que Cocteau suggère d’écrire « mince et musclé. Le virtuose se veut libre de toute technique, il cherche le déséquilibre dans la maîtrise, l’entre-deux qui boîte avec grâce. »

    À propos de Morand, Lê évoque ceci : « L’été 1925, Gide vide sa bibliothèque de livres que des amis lui ont dédicacés et les vend aux enchères pour financer son voyage au Tchad. Le milieu littéraire est indigné. Seul Paul Morand se réjouit. Quelques livres sacrifiés à l’appel du large ? Bagatelles aux yeux d’un homme qui déclare vouloir qu’après sa mort on fasse de sa peau une valise  . »

    Enfin, ce mot de Kafka : « Il y a l’exilé qui abandonne sa langue pour écrire dans une autre langue. Or, « la langue est  l’haleine sonore de la patrie. »

    Le livre est truffé de remarques de cette qualité. Un régal. L.M.

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    (*) Linda Lê, écrivain(e) sombre, discrète et raffinée, amoureuse des Lettres, préfacière subtile, n'aura pas survécu bien longtemps (elle est morte le 9 mai) à Roland Jaccard - décédé en septembre dernier, avec lequel elle eut jadis une longue relation forte. "Solo" quelques mois comme être vivant, "L." (ainsi désignée dans "Le Monde d'avant", journal des années 1983 à 1988 de Jaccard), entreprit d'ailleurs d'écrire une thèse de doctorat sur l'emblématique "Journal" intime d'Amiel, puis en abandonna l'idée pour écrire ses propres romans. Elle rejoint RJ dans le noir, après avoir livré une oeuvre abondante. "Je dépérirais, si je lisais moins !", déclarait-elle au "Monde" en février dernier. À nous de la lire.