J'écris le livre de votre vie
Je viens tout juste de lancer mon site => J'écris votre vie
Je me propose donc d'écrire sur mesure : une vie entière ou une tranche de vie. Contactez-moi. Et, surtout, faites passer l'info. Je compte sur vous ! L.M.
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Je re-publie cette note => Le Vase brisé parue ici même, car je repense à ce poème ce matin, et qu'il faut ouvrir chaque jour ainsi (puisqu'il faut vivre en poésie, me dis-je constamment). Rappel : C'est poétiquement que l'homme doit habiter le monde. Hölderlin.
La couche de Montaigne, dans sa tour en Périgord : lit à baldaquin en noyer tourné sur carreaux de terre cuite posés à joints vifs ; plafond à solives sur sommiers ; cheminée à jambages en pierre de taille.
Envie d'essayer...
Gabriela Manzoni, auteur de Comics retournés m'a soufflé ceci. Je l'en remercie : « Chez moi, je me détourne un peu plus souvent à ma librairie... Là je feuillette à cette heure un livre, à cette heure un autre, sans ordre et sans dessein, à pièces décousues. Tantôt je rêve, tantôt j'y enregistre et dicte, en me promenant, mes songes que voici. Elle est au 3e étage d'une tour. Le 1er, c'est ma chapelle.
Le second, une chambre et sa suite, où je me couche souvent, pour être seul ; au-dessus, elle a une grande garde-robe ; c'était au temps passé le lieu le plus inutile de ma maison. Je passe là la plupart de mes jours de ma vie, et la plupart des heures du jour. A sa suite est un cabinet assez poli, capable à recevoir le feu pour l'hiver, très plaisamment percé. » Michel de Montaigne
À Ol.
O poëte! je vais dans ton âme blessée
Remuer jusqu’au fond ta profonde pensée.
Tu ne l’avais pas vue encor, ce fut un soir,
A l’heure où dans le ciel les astres se font voir,
Qu’elle apparut soudain à tes yeux, fraîche et belle,
Dans un lieu radieux qui rayonnait moins qu’elle.
Ses cheveux pétillaient de mille diamants.
Un orchestre tremblait à tous ses mouvements
Tandis qu’elle enivrait la foule haletante,
Blanche avec des yeux noirs, jeune, grande, éclatante.
Tout en elle était feu qui brille, ardeur qui rit.
La parole parfois tombait de son esprit
Comme un épi doré du sac de la glaneuse,
Ou sortait de sa bouche en vapeur lumineuse.
Chacun se récriait, admirant tour à tour
Son front plein de pensée éclose avant l’amour,
Son sourire entr’ouvert comme une vive aurore,
Et son ardente épaule, et, plus ardents encore,
Comme les soupiraux d’un centre étincelant,
Ses yeux où l’on voyait luire son cœur brûlant.
Elle allait et passait comme un oiseau de flamme,
Mettant sans le savoir le feu dans plus d’une âme,
Et dans les yeux fixés sur tous ses pas charmants
Jetant de toutes parts des éblouissements !
Toi, tu la contemplais n’osant approcher d’elle,
Car le baril de poudre a peur de l’étincelle.
Victor Hugo (Les Voix intérieures, 1837).
Il y a toujours des Chevaliers errants dans le monde. Ils ne redressent plus les torts avec la lance, mais les ridicules avec la raillerie, et Mesnilgrand était de ces Chevaliers-là. Il avait le don du sarcasme. Mais ce n'était pas le seul don que le Dieu de la force lui eût fait. Quoique, dans son économie animale, le caractère fût sur le premier plan, comme chez presque tous les hommes d'action, l'esprit, resté en seconde ligne, n'en était pas moins, pour lui et contre les autres, une puissance. Nul doute que si le chevalier de Mesnilgrand avait été un homme heureux, il n'eût été très spirituel; mais, malheureux, il avait des opinions de désespéré et, quand il était gai, chose rare, une gaité de désespéré; (...)
À un dîner d'athées, pages 977-978 (coll. Bouquins/Laffont).