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Ensemble dans la brume

C'est Milan Kundera (ses oeuvres forcément in-complètes paraissent, de son vivant : rare honneur, panthéonisation, dans La Pléiade, en 2 volumes, en mars), qui dit joliment ceci dans L'Obs paru aujourd'hui (à propos des 100 ans de la maison Gallimard, mais peu importe le point d'appui) : De nos jours, où l'influence de la littérature tristement s'embrume...

Voilà qui me laisse rêveur, profondément rêveur. Et vous?

Commentaires

  • Cette phrase est juste et triste mais je l'entends autrement : la lecture m'embrume... brume de mots qu'elle pose en moi, présences de tant d'écrivains... mémoire des livres lus... ils sont, proches et lointains, aimés, influence : essentielle et non évanescente.

  • J'ai un doute sur l'influence de la littérature. Je peux lire Elizabeth Badinter, Catherine Cusset, Eric Fottorino, J.Paul Dubois, Nicole de Buron etc... et même le journal qui se trouve sous mes épluchures de légumes, parce que j'ai une soif insatiable de lecture, je me sens influencée par personne, mais j'ai des émotions, des éblouissements en lisant certains auteurs.

  • => Claire : Je pense que Kundera évoque là le pouvoir de la littérature, sa capacité à infléchir le cours des choses, pas ce qu'elle induit dans la conscience du lecteur. Aussi regrette-t-il sa perte d'influence (dans son hommage à Gallimard, son éditeur, il dit que l'aura de ce dernier représente encore quelque chose, influence peut-être une certaine idée, prestigieuse, de la culture française).

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