poésie de la douleur
Définitions de la douleur : "La douleur lancinante est une douleur proche de la douleur exquise c'est-à-dire comportant des épisodes de lancement survenant par paroxysmes. La douleur fulgurante est une douleur dont l'intensité est particulièrement vive et qui survient de manière spontanée. Les patients la comparent d'ailleurs à des coups de poignard ou à des éclairs. Ce genre de douleur survient au cours de la dégénérescence nerveuse (neuropathie) comme celle apparaissant pendant les complications neurologiques du diabète entre autres. La douleur exquise est une douleur localisée dans des zones bien limitées et qui survient par acmé c'est-à-dire par épisodes pendant lesquelles elle est plus intense. Cette douleur est caractéristique entre autres de l'appendicite ou encore de l'hyperuricémie (goutte). La douleur térébrante est une douleur profonde semblant correspondre à la pénétration d'un corps susceptible de causer une infraction dans l'organisme (vulnérant). La douleur pulsative se caractérise par des élancements sous forme de battements douloureux qui sont perçus dans les zones présentant une inflammation entre autres. La douleur pongitive est une douleur comparable à celle obtenue après pénétration profonde d'un objet contondant . Ce type de douleur est celle de la pleurésie entre autres. La douleur tensive est une douleur s'accompagnant d'une sensation de distension. Cette douleur est celle de l'abcès, de l'inflammation d'une muqueuse digestive ou respiratoire entre autres. La douleur erratique est une douleur labile, qui n'est pas fixe, changeant souvent de place. Cette douleur est caractéristique des rhumatismes. La douleur tormineuse correspond à une atteinte du gros intestin, ou plus généralement d'un viscère abdominal quel qu'il soit (voie digestive, voies urinaires, ...) et correspondant à la colique. Ce type de douleur survient sous forme d'accès. La douleur ostéocope appelée également ostéodynie est une douleur profonde de type aiguë. La caractéristique majeure de ce type de douleur est l'absence de coïncidence avec un symptôme extérieur. La douleur gravative est une douleur qui s'accompagne d'une impression de pesanteur."
Ces lignes sont extraites de : vulgaris-medical.com , où je me suis rendu par hasard, en googlisant pour voir, savoir, lorsque j'appris ce matin que je souffrais d'une douleur exquise... L'expression m'apparût si splendide, sur le compte rendu hospitalier, qu'elle eut presque un effet soulageant -enfin, dans l'idée que je m'en fis seulement. Tout à coup la médecine me sembla plus douce, plus sensible. En un mot, poétique oui. Ecoutez : Palpation des épineuses cervicales indolore... Pas de signe de la sonnette... Pas de systématisation radiculaire de la douleur... Douleur exquise à la palpation de l'insertion des tendons de la coiffe au niveau de l'humérus. C'est simplement beau (pour désigner une jolie tendinite calcifiée du sus-épineux). J'entends Laurent Terzieff prononcer ces mots, voire Jean Vilar les déclamer. N'était ce : au niveau de -toujours malvenu, l'extrait de cet "examen clinique initial" pourrait s'être échappé d'une page de Ponge. Magie des mots qui surgissent, comme enluminés, là où on ne les attend jamais.
Commentaires
c'est effectivement une liste poétique et qui réveille l'imaginaire (mais la douleur réveille toujours…). On est loin du "ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?"
J'aime bien la "douleur gravative" (du point de vue poétique, j'entends).
(mais au-delà des mots, je te souhaite que ta douleur devienne une douleur absente…)
Il faudrait inventer la douleur légérative, laquelle s'accompagnerait d'une impression d'apesanteur...
La publicité pour les contrats obsèques planant sur ta note douloureuse a rendu le sourire à mon exquise affliction...
Cette funeste pub, la tombal, glisse sur une bande passante, marque l'arrêt, disparait, ressuscite... Fun, l'hébergeur!
Exquis, toujours autant, de lire posts et commentaires délicats et sensibles, toujours autant...Comme ce jour, premier brame dans mon petit montana d'Ariège personnel, effet de serre ou bien, bref, j'étais à relire Duras, La douleur justement...demain on se promènera sous les arbres en compagnie de Jacottet....
Ah, "La Promenade sous les arbres" du grand Jaccottet... Il se dit également beaucoup de bien (je m'en approcherai la semaine prochaine) d'une plaquette d'une minceur imbattable, co-signée avec Anne-Marie Jaccottet, nommée "Couleur de terre" (Fata Morgana). L'as-tu lue?
Non, mais je gueterai ton avis sur ce coup là.