Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mimosa Pudica

mimosa.jpgReprendre la lecture des Ménines, de Velasquez, faite par Michel Foucault, au début de ses monumentaux Mots et les choses, c’est boire une vision lumineuse et infiniment tonique du peintre et de ses doubles.

Tandis que… Je repense tout à trac (et va savoir pourquoi, té!) à ma chemise tachée de mûres, à chaque rentrée de septembre, au Lycée, à Bayonne (et à ma peau salée lorsque j'allais surfer à La Chambre d'Amour, les matins où je commencais à dix heures... Ou bien herbacée, les aubes où j'allais, d'un coup de moto, faire, fissa, une passée aux grives...).  En me disant que mes enfants, à Paris, n’ont pas eu le bonheur simple et naturel des mêmes taches...

Je viens d’écrire et d’envoyer le portrait de Beigbeder, inattendu Basco-Béarnais dans l’âme, sous ses allures déjantées de night-clubber posant volontiers pour les port-folio des magazines pipeule. Il y a du Paul-Jean Toulet des Lettres à moi-même chez ce mec. Ce qui le rend sympathique.

Et c’est ainsi qu’Allah est grand !, aurait conclu Vialatte le Grand.

Mais je bifurquerai plutôt, en pensant qu’un blog, c’est quoi ? –Un piètre faire-valoir de son auteur en exposition permanente.

Voyez : mes petits papiers, mes souvenirs (marins et autres), mes lectures, mes humeurs, mes affinités, mes attachements, ma nostalgie, mes emmerdes... Et pourquoi pas, tant qu’on y est, mes petits grattages de tête, ma propre recherche du temps perdu, mon work in progress, mes manques (à gagner) et mes démangeaisons sexuelles lorsque je croise Laetitia Casta, Sophie Duez ou Emmanuelle Béart en faisant mon marché !..

Allez, va, ce chien (surnom de KallyVasco) n’est, au fond, qu’un miroir flétri qui ne frissonne plus guère, à l’instar de Mimosa Pudica, cette plante sensitive -magique, plutôt- achetée chez Truffaut samedi dernier, et que je caresse du bout des doigts pour la voir se refermer au contact de ma chaleur humaine –parce que, n’ayant pas la main verte, je néglige de lui donner à boire chaque jour.

Commentaires

  • "Miroir flétri et piètre faire-valoir de son auteur en expo permanente", très bien vu ça, comme souvent vos visions ici Bass ( j'insiste avec votre côté Rick, au Matricule z'en sont fous, bien raison les anges), reste que quand ( que quand vilain ça, bouh , mais il pleuvote, on est dimanche, je suis dimanche, tu es dimanche, elle est dimanche, il pleut on y voit goutte, putain de dimanche aux pâques ( oh j'ai mon twitt tiens!) c'est des flétrissures, tantôt meurtries, tantôt aigres douces ( l'aigreur est humaine écrivit un jour Christian Rol), tantôt un peu tout, on y passe, y reviens,avec plaisir, le blog c'est un comptoir où les brèves coulent de soi, quand on a le sens du partage et vous l'avez Rick...et puis bien d'accord avec vous concernant Beig...Paul-Jean Toulet, bien vu cher miroir...bon il est temps de sortir le cabas et filer au marché...dans nos parages, hélas, ni Casta, ni Manu Béart...

  • Au fond, les Casta, les Béart, je m'en tape, car j'ai-largement-ce-qui-faut à la maison, Benoît. C'était une façon de dire, pas de faire.
    Il faut que je lise le dernier Rick Bass ou quoi?

  • Tous les Bass, Bass en voilà un auteur aux sens...aigus. Le genre à coucher "outdoor"...à très vite.

  • Du coup, je me suis souvenu que j'avais déjà pas mal lu le gonze : Là où se trouvait la mer, Platte River, Dans les monts Loyauté, Oil notes... C'est fort en Nature sauvage, comme chez tous les écrivains de Missoula et du Montana en général : les Mc Guane, McLean, Peacock... et aussi l'ours du Michigan : Big Jim (Harrison). Donc, j'irai voir le dernier Bass. Merci du rappel.

  • Pas de quoi, et puis rien d'étonnant à ce que vous ayez déjà presque tout lu de cet auteur à coucher dehors, avé la lune pour seul astre lucide qui vaille...la nuit noire de l'âme Rick.

Les commentaires sont fermés.