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Corse Paradise

Le magazine VOYAGEUR n°3, qui vient de paraître, publie un reportage que j'ai effectué chez Paul Canarelli, près de Sartène en Corse du Sud.

En voici les premières lignes. Les photos, extraordinaires, sont signées Erick Bonnier (sauf celle-ci, qui montre Erick l'oeil dans son boîtier et Paul, en retrait).

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Le paradis des chasseurs existe. Il se trouve en Corse, au Domaine de Murtoli, au creux de la vallée de l’Ortolo. 2000 hectares de maquis giboyeux, d’une sauvage beauté...

Paul Canarelli habite une sorte de paradis. La phrase a l’air banale, comme ça, posée comme une certitude. C’est pourtant vrai. Et celui qui se rend chez lui le ressent comme une évidence. Le Domaine de Murtoli, dans le sud de la Corse, du côté de Sartène et vers Porto-Vecchio, c’est un cordon de littoral de 8 km de plages privées et 2000 hectares de maquis montagneux traversés par une rivière, l’Ortolo, le tout clôturé et parsemé de maisons habilement dissimulées dans la nature et toutes d’une beauté époustouflante. Chacune possède sa piscine et ses agréments divers selon sa taille (hammam et bar extérieur notamment) et a été aménagée avec un sens extrême du raffinement qui échappe au luxe dans ce qu’il a de m’as-tu vu. Ici, tout est discrétion, matières brutes, détails subtils, harmonie des tons et de l’espace. L’espace, c’est l’horizon bleu, le silence du maquis, à peine troublé par l’envol d’un perdreau ou d’un faisan et par le passage furtif d’un sanglier. Les petits chemins sinueux qui y conduisent sont difficiles car le repos à Murtoli se mérite jusqu’au bout. Cette alliance du rustique et du raffinement produit justement cette magie, unique.

 

Commentaires

  • Vous étes décidemment l'un des derniers chantres de l'outdoor français( écrivain du dehors, ça ne le fait pas tout à fait) avec ce sens de l'espace tel qu'il peut s'étaler avec talent sur certaines pages américaines. Moi qui suis un piètre voyageur, aucun sens( au sens noble et littéraire) de l'observation, je suis à chaque fois esbaudi. car ici les beaux discours savent l'éfficience romanesque ( c'est un reportage mais au sens où Hemingway l'entendait quand il écrivait " j'ai fait du journalisme et c'était dur") qu'il y a à s'effacer devant l'objet "traité"...Voyageur dès demain je vais m'enquérir à son sujet ( je vais l'acheter quoi) auprès de mon libraire préféré.

  • N'exagérons rien, Benoît! Merci pour cette remarque. En effet, le journalisme est fondamentalement le travail du retrait, un reporter reporte, ou re-porte. S'efface devant son sujet pour mieux le voir et le donner à voir, pour mieux le cerner, le comprendre, le flatter, voire l'embellir mais sans jamais le trahir. "En Ligne" de Papa Hem' est, en ce sens, un recueil de chroniques admirables.

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