Vous-je-sais-pas-mais-moi, le dernier roman de Laurent Mauvignier, dont j'attendais beaucoup (Des hommes, Minuit), me désole. Je n'arrive pas à y entrer-dedans, comme on entend dire souvent, à propos des romans. De rentrée ou non, d'ailleurs. Je préfère me jeter dans la bio de Flaubert que Pierre-Marc de Biasi (qui doit en être à son septième ou huitième livre sur l'auteur) publie chez Grasset (Une manière spéciale de vivre). Ca foisonne dès les premières pages, ça trucule, ça (se) bouscule, ça me parle. Davantage que le Duras, toujours, compil. d'articles de Dominique Noguez concoctée par Laure Adler pour Actes Sud, qui me coud les lèvres. Me cause bien plus Etre heureux avec Spinoza, de Balthasar Thomass (Eyrolles), car c'est un paquet d'érudition jouissive qui ne se la joue jamais : j'adore! Il y a un côté vin naturel, façon Anticonstitutionnellement, cuvée de grenache blanc des Sabots d'Hélène, un vin de pays signé Alban Michel (ça ne s'invente pas), avec du gras, du trouble, voire de l'opaque à l'oeil (il ne manque que les poissons rouges, dirait l'ami Christian Authier) et une belle longueur fruitée en bouche (le nez est pauvre, nothombien : un parfum de fruit surmûri)... Cette manière humble et sûre, de décortiquer L'Ethique, de Spinoza, est infiniment séduisante. Je souligne presque à chaque paragraphe! Comme je me régale du grenache blanc précité à chaque gorgée. CQFB (ce qu'il faut boire) -Et Lire (des fois)...