Indien

Il est convenu de dire, c'est l'été indien. Lumière diaphane distincte de celle, préférée, de septembre, puisque octobre touche à sa fin. Douceur, ouaté dans l'air, chaleur humaine dans les rues, sur les places, corps dénudés à la plage, beach-volley comme en août, promenade de bord d'océan emplie d'un monde joyeux de "profiter", vagues onduleuses et puissantes, surfeurs beaucoup trop nombreux. J'espérais un passage de dauphins, ce fut un hélicoptère de l'armée qui traça le littoral. Soudain, plus tard, ce fut un vol de grues cendrées qui sillonna le ciel d'un bleu dense à basse altitude au-dessus de mon toit bayonnais. Bonheur automnal avec incursion estivale. Tout se bouscule, la migration entrechoque un été qui refuse de capituler. Le changement d'heure nous rappelle la tristesse du couchant, si tôt désormais. Alphonse Allais : "La nuit tombait. Je la ramassais...". L.M.