Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Plaidoyer pour le sourire

    IMG_20190310_133653_resized_20190310_013706541.jpg

    Quel éditeur oserait apposer un tel bandeau aujourd'hui? L'époque est au bandeau qui baillonne. Voire, et même davantage, à l'autocensure induite par le (horrible expression) politiquement-correct. La doxa aura-t-elle raison de l'humour, de l'ironie, du second degré? Le sourire, le rire gras même (avant un Irlande-France, c'est de mise), sont-ils plus menacés que la fauvette à ailes roses et le cochenille à pois verts?.. Je pense que si. En passant, comme ça, cet auteur est précieux, son style claquant comme celui de Nimier, ses métaphores toniques, et même galvanisantes. Et cet essai, drôle. Et je continue bien entendu de mépriser, tant qu'à faire, les esprits chagrins. LM

  • Philippe Jaccottet, encore, ce soir

    Capture d’écran 2019-03-07 à 19.36.42.pngMais la femme, les amis,

    le vin brillant aux bougies,

    le doux soleil de l'hiver,

    cette pierre en souvenir

    des falaises de la Manche?

     

    Ainsi les oiseaux fulgurent

    autour des cloches, puis l'ombre

    enterre jusqu'à leurs cris. 

    (de mon cher) Philippe Jaccottet.

    Et puis ceci, aussi :

    Comme le feu, l'amour n'établit sa clarté

    que sur la faute et la beauté des bois en cendres...

  • Les mots de Jaccottet du jour...

    IMG_20190307_185059_resized_20190307_065223060.jpg

    IMG_20190307_185041_resized_20190307_065222298.jpg... se trouvent dans L'Ignorant, recueil de poèmes datant de 1952 à 1956, paru en 1957 chez Gallimard, lu la première fois à l'âge de vingt ans, et toujours aussi galvanisant lorsque je le reprends. Extrait choisi parce que le chant du merle ivre d'amour berce mes jours depuis une paire de semaines, et que ces notes annoncent les futurs carnets de La Semaison. L.M.

     

     

  • Images

    IMG_20190306_175632_resized_20190306_055833993.jpg

    Cet après-midi, j'ai repris Haute solitude, de Léon-Paul Fargue, lu à dix-neuf ans. Et j'ai retrouvé le sens de l'image subtile du piéton de Paris. Qu'on en juge : 

    ... je me laisserai glisser sur la pierre décolorée et meurtrie, l'âme au fond des poches, les poches béantes, la vie pesante comme un journal mouillé... (p.97)

    Ce journal que j'achète fond dans mes mains comme un beignet de neige. (p.130)

    Et le soir aussi, quand le café se résorbe comme un mégot... (p.138)

    J'aime ma solitude comme une maison de campagne, comme une retraite vigilante. Les larmes que je verse sont closes. (p.138)

    ... quand je cheminerai enfin les os vaillants, éveillé comme un fantôme, au hasard des quartiers couleur de pintade et d'arrosoir... (p.207)

     

    Je suis tombé par ailleurs sur ce titre d'un sous-recueil de poèmes de Marie-Claire Bancquart (dans Terre énergumène qui parait en Poésie/Gallimard), et je suis resté coi :

    IMG_20190306_130408_resized_20190306_055834817.jpg

    IMG_20190306_175724_resized_20190306_055835552.jpg