Plaidoyer pour le sourire

Quel éditeur oserait apposer un tel bandeau aujourd'hui? L'époque est au bandeau qui baillonne. Voire, et même davantage, à l'autocensure induite par le (horrible expression) politiquement-correct. La doxa aura-t-elle raison de l'humour, de l'ironie, du second degré? Le sourire, le rire gras même (avant un Irlande-France, c'est de mise), sont-ils plus menacés que la fauvette à ailes roses et le cochenille à pois verts?.. Je pense que si. En passant, comme ça, cet auteur est précieux, son style claquant comme celui de Nimier, ses métaphores toniques, et même galvanisantes. Et cet essai, drôle. Et je continue bien entendu de mépriser, tant qu'à faire, les esprits chagrins. LM

Mais la femme, les amis, 
... se trouvent dans L'Ignorant, recueil de poèmes datant de 1952 à 1956, paru en 1957 chez Gallimard, lu la première fois à l'âge de vingt ans, et toujours aussi galvanisant lorsque je le reprends. Extrait choisi parce que le chant du merle ivre d'amour berce mes jours depuis une paire de semaines, et que ces notes annoncent les futurs carnets de La Semaison. L.M.

