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  • Allez, zou!

    Certaines attitudes assument leur insolence. Ce soir, je dînais, accompagné, dans un italien branchouille de Paris, à la cuisine d'assez bonne facture (focaccia correcte, bonne cuisson de linguine all'Amatriciana, relevée avec justesse). Lors de la réservation, il fut impossible de venir à l'heure désirée : 20h30. C'était 19h30 ou 21h30. Bon, va pour la première option. Nous avons certes pris notre temps, à l'étage d'une sorte de hall de gare (c'est l'emplacement de l'ancienne boutique de Jean-Paul Gaultier), en plus assourdissant, car toute conversation devint vite impossible. A 21h15, une jeune fille déposa l'addition en disant fermement : j'ai une réservation dans dix minutes. En d'autres termes : payez-dégagez. Et je déteste, mais je déteste, mais alors si vous saviez combien je déteste que l'on s'adresse ainsi aux clients d'un restaurant. Force est hélas de constater que cette jurisprudence fait florès : à midi, c'est une heure top chrono, et le soir, c'est deux. Capito? - Non, Addio!

    (Daroco, 6, rue Vivienne, Paris 75002).

  • Long Cours revient

    2016-09-30 16.45.39.jpgC’est l’excellente nouvelle de la saison : Tristan Savin a transporté Long Cours de L’Express au Point. Sa belle revue, un mook (magazine-book) consacré aux grands reportages « au long cours » d’une belle exigence littéraire, met le cap sur les pôles Nord et Sud, pour ce numéro d’une nouvelle série que nous souhaitons longue. Au sommaire, des plumes de talent, et pas que des travel-writers : Sylvain Tesson, Michel Onfray, Douglas Kennedy, Cédric Gras, Gilles Lapouge, entre autres.

    Prise de conscience et prise de position, la revue d'aventures s’est penchée sur la fonte des glaciers et les bouleversements en chaîne que cela commence d’entraîner. « La Terre ne sera bientôt plus la même », souligne Savin dans son édito. Onfray évoque Jean Malaurie, « le dernier des spartiates », explorateur, ethno-historien, fondateur de la collection Terre Humaine (Plon). Cedric Gras et Sylvain Tesson, géographes écrivains partis au Groenland, disent « adieu aux glaces », et s’interrogent avec poésie et mélancolie sur l’inexorable fonte. Julien Blanc-Gras donne des extraits de son livre « Briser la glace » (Paulsen). Cédric Gras est parti en Antarctide, à bord d’un brise-glace russe. Il est aussi question des « îles de la désolation » - l’archipel des Kerguelen, du grand froid yakoute, en Sibérie orientale, des derniers chamans de Laponie et, cerise sur le glacier, d’un extrait du journal d’Arthur Conan Doyle, « Au pôle Nord » (Paulsen), évoquant une chasse au phoque et à la baleine. Nous écoutons aussi Luc Jacquet, le réalisateur de « La Marche de l’empereur », exposant son militantisme en faveur de la défense de l’environnement, et Jean-Claude Perrier, qui a mis ses pas « En Patagonie » dans ceux de Bruce Chatwin. Enfin, Doug Kennedy réchauffe ce numéro en traversant un désert australien semé d’embushes. Un Long Cours de longue garde. L.M.

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    15,50€

     

  • c'est baloo

    ... un de ces vrais cèpes dits de Bordeaux, vous savez, avec un long pied blanc, oblong et épaulé façon bouteille Perrier lorsqu'il est cueilli jeune, ventru et comme dessiné par Starck, surmonté d'un béret marron riquiqui mais incroyablement ferme et riche en saveurs. Soit un cèpe taillé comme Baloo, dans Le Livre de la jungle selon Walt Disney. Et bé, l'autre midi, tranché très fin dans le sens de la hauteur et snacké vite fait bien fait, il escortait un joli dos de cabillaud épais, juteux, augmenté de gingembre, de citronnelle, de cébette... Et c'était juste bon, avec un verre de saint-joseph blanc (2011) légèrement oxydatif - roussanne et marsanne, des fois, ça vous la joue raccord, quand ça chante en canon -, signé Jean Delobre (La Ferme des Sept Lunes). Où ça? -A La Cave de l'Insolite, l'une de mes cantines du onzième arrondissement de Paris. Simple, sympa, audacieux : l'accueil, le service, la déco, la carte fraîche du marché, la cave de vins bios, l'esprit, tout (sauf cette phrase à la noix, collée sur le tiroir d’une commode : « les sulfites c’est pour les cons », parce qu’elle fleure franchement vilain l’intolérance, l’idiotie terrorisante du khmer vert en germe). D’ailleurs, le saint-jo blanc bu, précise « contains sulfites » sur sa contre-étiquette. Alors camembert. Car sans soufre (il faut encore le rappeler), le vin tourne piquette. L.M.
     
     

  • Les Colonies

    Capture d’écran 2016-09-22 à 15.17.26.pngLa surprise du jour : un "mook" de L'Express paraît en kiosque, consacré aux colonies, et dans lequel je signe 24 pages en une douzaine d'articles, à propos de l'Algérie, du Vietnam... (des colons, de l'OAS, des pieds-noirs, de l'Indochine, des juifs d'Algérie, d'Abd-el-Kader, de Dien Bien Phu, de Bao Dai, de la "guerre" d'Algérie, des rapatriés, de la résistance vietnamienne...).

  • Mon dossier vins dans Pèlerin

    Capture d’écran 2016-09-15 à 12.26.54.pngIl paraît ce matin. Je l'ai conçu comme un dossier anti Foires aux vins, il est composé de portraits de vigneronnes et de vignerons de talent, tous soucieux du respect de la nature et de la réalisation de vins purs, droits, francs, sans intrants, reflétant au plus près le terroir dont ils sont issus.

    Fier de faire la "couv" du magazine, en plus. Et c'est le sourire de la ravissante Cécile Dusserre, domaine de Montvac, à Vacqueyras, qui l'illustre. Tous au kiosque!

    Et pour les accros, on y (re)trouve les vigneron(ne)s suivant(e)s :
    Laura Semeria (Montcy, Cheverny), les frères Perraud (Cognettes, Muscadet), JM Landureau (Escurac, Médoc), France Crispeels (Reveille, côtes-du-roussillon), Antoine Kreydenweiss (Alsace), Christophe Reynouard (Grangeon, Ardèche), Clotilde Davenne (Les Temps Perdus, Irancy, Saint-Bris), Philippe Fezas (Chiroulet, côtes-de-gascogne), Cécile Dusserre en Vacqueyras... Plus une belle vingtaine d'autres traités en bref, mais bien. Comm'y faut... L.M.