Vins de l'été... Qui vient - ou non?..
Roque Star, côtes de Provence du Moulin de la Roque, au Castellet (Var), est un rosé de caractère. Finesse, élégance, ce vin est pulpeux, authentique, sans aspérité. Grenache, cinsault, mourvèdre sont le trio gagnant : zéro risque. Robe « saumon de l’Adour » soutenue, donc. Nez de fraise mûre, mais encore croquante en son coeur, bouche d’une élégance rare, façon pub parfumée jouée par Charlize Theron – vous saisissez ?.. 5,50€ le flacon, c’est donné. Et ça ira bien sur une pizza della casa à la pancetta, augmentée de pecorino au poivre sicilien, histoire de mettre à l’épreuve le roc de cette star-là.
Petit Bourgeois est un sauvignon blanc de Henri Bourgeois, à Chavignol, maison célèbre notamment pour sa gamme de vins de Sancerre. Ce blanc, classé en vin de pays du val de Loire (IGP), possède une grande fraîcheur et une vraie franchise. Le floral et le fruité, typiques du sauvignon, sont bien présents au nez comme en bouche – on sent notamment la fleur de vigne, et une jolie minéralité s’exprime avec tact, en finale. Idéal à l’apéritif pour lui même, puis sur des crustacés (10€ env.).
Gris d’Ardèche. Ce premier « jus de goutte » de grenache noir du sud du département, classé en Ardèche IGP, et produit par les talentueux Vignerons Ardéchois – une cave de respect -, naît sur des sols rocailleux. Sa robe « melon », détonne tant elle est sombre, pour un gris. Joli nez équilibré d’agrumes et de pêche. C’est vif, et même tonique, en fin de bouche, et cela escorte élégamment une grillade d’agneau au thym, ou des boulettes de boeuf mêlées de coriandre. Chapeau pour l'habillage, très classe -Vous ne trouvez pas? (5,50€).
Le château Tour de Mirambeau (famille Despagne), bordeaux rosé réserve, est aussi vif que floral, et son fruité léger en fait un vin idéal pour l’apéritif sous la tonnelle, en grignotant des olives huilées et aux herbes, et des grissini entourés d’une chiffonnade de jambon de Parme. « Vin produit dans le respect de l’environnement pour une viticulture durable », lit-on sur l'étiquette. C’est de bon augure, à Bordeaux… (9€).
Alliances : les livres de Simonetta Greggio, et prenez donc les derniers parus : Femmes de rêve, bananes et framboises (Flammarion), un recueil de nouvelles qui disent l'amour avec l'acuité redoutable du regard de Simo, doublée comme d'hab' d'un sens incroyablement profond pour dire les sentiments, soit avec une précision chirurgicale, toujours mâtinée de poésie - l'écriture féminine vous a un tact pour écraser d'un coup de talon ce qu'elle veut!.. Car, avec Simonetta, c'est toujours faussement léger, et finalement vertigineux.
Et aussi Black Messie, son dernier roman (Stock), qui paraît la semaine prochaine, car c'est une sorte de polar (elle ne nous avait pas encore habitué à cela), ou plutôt un vrai roman noir, qui nous invite à suivre un serial-killer, le Monstre de Florence, qui dézingua nombre de couples lorsqu'ils faisaient l'amour, entre 1968 et 1985, et ça n'est pas piqué des hannetons... Un flic de légende, façon Adamsberg (pour les lecteurs de Vargas), Jacopo d'Orto, mène l'enquête, et le lecteur est embarqué illico presto pour six (pieds sous) terre! J'en parlerai plus tard -ici- davantage, lorsque je l'aurai achevé (je n'en suis qu'au début).
Et en écoutant quoi? Du light, histoire de faire contrepoint à cette trame romanesque, glaçante par endroits : Izzy Bizy, Elodie Frege, les Brigitte, Ariana Grande Feat & Lil Wayne (dans Let me love you, notamment)... Des voix fluettes de femmes dotées d'un sacré caractère. Et d'un sourire dévastateur. Et allez!
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