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juste comme ça


podcast

Chopin, Concerto pour piano n°2, Larghetto. Avec un verre de Château Martinon, entre-deux-mers 2011 (signé Jérôme Trolliet : un fruité franc et généreux, un nez images.jpegCrevettes_grises_vivantes_t.jpegd'une fraîcheur confondante, une bouche pleine et ronde), pour escorter de toutes petites crevettes (qui deviennent grises) jetées vivantes, transparentes et en bouquet dans une poêle chaude avec un fond accueillant d'huile d'olive, d'ail finement coupé et de persil plat. Saupoudrez généreusement de sel et poivrez. C'est si rare d'en trouver chez le poissonnier! En lisant quoi? -Les Haïkus saisonniers de Kerouac (La petite vermillon de LTR)  qui n'égalent pas les maîtres du genre images (1).jpegJaponais, mais qui possèdent la légèreté apparente du beatnik de Sur la route. Ou bien une nouvelle (courte) de Conrad, Jeunesse par exemple, car dans une nouvelle de Conrad, il y a tout Conrad ramassé (éd. autrement) et que tout Conrad ramassé en une poignée de pages, c'est l'océan avec des hommes de bonne volonté dessus.

Photo de crevettes vivantes : ©recettesdecrevettes.fr

Commentaires

  • merci pour ce magnifique concerto

  • Remerciez Chopin!

  • Juste comme ça, la volupté sublime et envoûtante de "l'île des morts" offert par un Rachmaninoff dont le Feu sacré -pourquoi pas Cal Demoura- fouetterait le sang, comme le vent violent qui emporte nos âmes et les feuilles de la tourmente ...

  • Ah, Léon, je ne sais plus où vous évoquiez votre éditeur "des Équateurs" ; c'est un sourcier ! je viens de traverser votre si beau livre "Philosophie intime du Sud-Ouest".
    Vous avez un rapport tellement charnel avec cette terre, si singulier. Vous la défiez comme un taureau et la caressez amoureusement dans une langue généreuse, heureuse, gourmande (Ah, les ortolans...). Une puissance robuste surgit de votre écriture, une fraternité lumineuse avec la création entière, auissi. Les textes consacrés à la Femme sont d'une sensualité sauvage et belle.
    ce fragment que j'aime dans les "Quarante" :
    "Montaigne voyageait à cheval et pensait par les pieds. il a nourri ses Essais, "Toute cette fricassée que je barbouille ici", ou "ce fagotage de tant de diverses pièces", de chevauchées à travers le pays.(...) Dans les Landes, il faut lire Montaigne pour éprouver la joyeuse conscience de notre être-au-monde, ce lâcher-prise mêlé à l'observation aiguë. Lire Montaigne pour découvrir que ne rien faire, c'est vivre, et philosopher ; c'est aussi apprendre à marcher."

  • Merci du fond du coeur, Christiane, de cette lecture attentive et qui me réjouit tant. Oui, mon Sud-Ouest, par métaphore, figure une certaine forme de bonheur d'être sur cette terre. A chacun son Sud-Ouest en somme et le mien se trouve ici. Là. Oui, là-bas, c'est-à-dire nulle part peut-être. Peut-être pas. Il y génère en tout cas des émotions et des mots par voie de conséquence. Cela s'appelle le génie du lieu. The place to be parfois, pas trop souvent, afin de préserver le désir accru. A cru. Allez, à présent : en selle!

  • J'aime aussi ces heures fluides où l'écriture vient comme une respiration tranquille. Ainsi cette "aquarelle" de septembre :
    "Septembre (...) Le pays reprend ses marques. Nous sommes "entre nosotros". Les enfants sont rentrés, les femmes vont seules à la plage. Le soufflé de l'été est à plat, les vacanciers sont partis. Le nez en l'air, on attend déjà les oiseaux. Il reste des poissons migrateurs au large. (...)
    Je vais pêcher le thon. A la ligne, au vif. Le bateau a pris le "peita",l'appât, dans la nuit. Cinq heures trente, nous appareillons. Le bruit du moteur empêche toute parole. Une gîte légère nous offre un regain de sommeil. (...)
    Les bancs suivent un Gulf Stream devenu fou depuis quelques jours. Trop loin, trop profond. Il n'y aura pas de pêche ce matin. Je vais apporter le thé à Ileana."
    Il y a, dans ses lignes, une présence du réel à vous remettre les idées en place et les pieds sur terre. Et ce réel est beau comme une miche de pain et un verre de vin. Allez, j'ajouterais bien quelque fromage ou cochonnaille !

  • Quand les génies se sourient, ceux du lieu, de la vibration harmonique, des émois sensuels, des calices goûteux, sous un doux soleil du sud. Alors le monde peut s'écrouler, les âmes s'envolent, la lévitation n'a plus de secret, les mots superflûtent, le temps nous attend, sublimes no man's hours....

  • => christiane : Le réel, la vie sont beaux. il suffit d'être attentif, de regarder au lieu de voir vite. Char (de mémoire) : "le réel quelquefois désaltère l'espérance. C'est pourquoi, contre toute attente; l'espérance survit."
    => heraultine : "Ne rien faire est mon occupation préférée" (Montaigne).
    => Vous deux : mais avec un verre de vin sudiste, du pain et du fromage, la lévitation demeure terrestre et c'est sa magie.

  • J'adore cette lévitation !

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