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étincelant

Bu, tout à l'heure, plusieurs vins des châteaux et domaines Castel, dont un magnifique cru bourgeois du haut-médoc, bien connu (j'en faisais mon ordinaire dans les années 80 -je vivais alors à Bordeaux), le château Barreyres. Le 2009 est splendide de force contenue et de féminité droite et néanmoins subtile; comme décidée à soutenir n'importe quel regard gitan. Les merlots sont épanouis, les tanins raffinés, les cabernets-sauvignon discrets, équilibrants. 

Le Tour Prignac, cru bourgeois du médoc, me séduisit davantage avec sa cuvée de base qu'avec sa Grande Réserve, trop bodybuildée et m'as-tu bu...

Quant à Etincelle, cuvée du domaine de La Clapière, vin de pays d'Oc, elle excella -grâce à de soyeuses syrah- avec l'extraordinaire noisette de chevreuil, réduction de jus de fruits rouges acidulée et ses petits légumes croquants (chef : Christian Le Squer, Pavillon Ledoyen sur les Champs-Elysées, ce midi). C'est un vin franc, nerveux, fougueux, séducteur, avec un nez chantant et profond, une attaque comme une fiesta et une longueur en bouche remarquable. Il n'est ni guindé ni coinçant, mais plutôt gourmand et affirmé.

Mention spéciale au château Ferrande, graves blanc aux sauvignons délicats, leste et fouettant sur la seiche et la dorade crue, ainsi que sur les saint-jacques, malgré l'abondance d'épices, d'agrumes, donc de barrières barbelées en diable; car il se comporta comme un escorteur souverain, là-dessus. 

Cela juste pour dire que -une fois de plus- le sud-est l'emporte sur le bordelais, comme un monde neuf l'emporterait sur un continent vieillissant et confit dans sa suffisance...

Au passage, je recommande le site de gastronomie créé par mon amie Marie-Caroline Malbec, cookissime (sauf pour ses papiers vins, plats ou dithyrambiques comme des communiqués de presse).

 

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