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Ciao Bello Bashung...


images.jpgCantique des Cantiques : http://www.deezer.com/#music/result/all/cantique%20des%20cantiques%20bashung

Au-delà de toutes ses chansons, passées en boucle ce soir, Bashung, c’est cette dernière geste, en concert au Bataclan le 7 décembre. L’émotion à l’état pur, comme on le dit des métaux précieux... Du tungstène encore vivant, bougeant à peine, des mouvements langoureux du bras,  une chorégraphie timide et lente comme un tsunami réfléchi, une vague à l'âme du monde entier, et une voix douce et merveilleuse, enveloppante, chaude comme jamais elle ne l'avait été, je crois, dans aucun enregistrement. Une voix, la  voix du passage, du mystère, de l’entre-deux, la voix de l’adieu imprégné de retenue. La voix des mots clairs prononcés avec l’élégance majuscule, la voix cardinale de celui qui, sous son chapeau de politesse, derrière ses lunettes de pudeur, en retrait d’un costume noir d’au-delà déjà, la voix de certitude qui disait la vérité crue. La voix, quoi. La voix de Bashung : une page se tourne, une génération s’interroge, prend peur, se dit qu’elle est soudain propulsée en première ligne, à l’arrière des berlines, oui, et des dauphines aussi –mais pour combien de temps… Réécouter Bashung, se dire c’est lui. Oser Joséphine jusqu’à la corde, parce que rien ne s’oppose à la nuit. Cette nuit, j’impose Bashung aux voisins, comme s’il avait gagné le match. Yep. A fond les balayettes, comme si on avait gagné ce grand mec qu'on a perdu, là. Là. Bashung ou la dignité, le verbe, l'âme au bord des lèvres qui remonte de la gorge.

Noir ce monde... J'ai des doutes... Angora...  Gaby... Je t'ai manqué... Vénus... La nuit je mens... Vertige de l'amour... Tant de nuits... Ma petite entreprise... Il voyage en solitaire...

Ciao Bello, ciao...

 

 

Commentaires

  • il est mort ,? ! .....................

  • Non. La pureté et la puissance sèche de sa voix sont immortelles. Comme ses albums. Ecoute-le chanter aujourd'hui jusqu'à l'ivresse. Et demain aussi. Et si des larmes montent, sois rassuré, c'est naturel.

  • Je l'ai vu cet automne, un mercredi soir, me dire au revoir dans un concert fabuleux d'émotion et de vérité musicale...Bashung était de la race de ces hommes qui te font espérer que la puissance divine existe dans le coeur des hommes qui la chante et la cultive...
    Aujourd'hui, un Seigneur s'est éteint.

  • Je chante sa musique et ses mots s'échappent d'un casque sous le casque de mon scooter. Je chantonne la melancolie du Monsieur, associée un peu à la mienne.
    Il me manque un peu de ce que vous écriviez cette nuit. Dommage. Je n'ai pas pris le temps de prendre le lien partagé. J'adore que vous nous racontiez en intro ce que vous vivez banalement, parce que la vie n'est que cela pour être au magnifique. Surtout si vous faites ce vous savez faire, bien et avec amour. Toujours.
    De là ou vous vous trouvez, recevez ma tendresse.

  • Heureusement il nous reste Bénabar...

  • AU SECOURS !...

  • Magnifique !

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