Parasite
Il y a des coïncidences troublantes, trop confondantes pour être crédibles. Maxence Fermine par exemple. Lorsque j'ai lu Neige, son premier roman, j'ai immédiatement pensé que le garçon avait très bien lu et admirablement digéré Soie, d'Alessandro Barrico; mais peut-être de façon malicieuse. Lorsque j'ai pris Le Violon noir, son second roman, je me suis dit : là, le garçon a bien digéré Tous les matins du monde, de Pascal Quignard. Et aussi Noveccento, pianiste, de Barrico, encore... En réalité, avec le recul, je pense que Fermine est un plagiaire de génie. Après tout, Rocambole et Rouletabille n'inspiraient ni vengeance ni geôle. Et il faudrait être bien mal luné pour en vouloir à Robin des Bois. Maxence vole les riches et redistribue aux pauvres lecteurs... Le talent est partout, y compris dans le parasitage, la pollution, l'imitation. Dans la pauvreté en somme. A l'indigence je ferai crédit, cette fois. Cette fois seulement.
Commentaires
Enfin, pour plagier les raffinements infimes de Baricco, il faut quand même de la barique.
mouaiff sauf que là, le père fermine se la joue photocopillage, j'ai du mal à excuser un tel "talent"
En ce cas, les gens s'apercevront bientôt que fermine c'est avant tout faire semblant.
ptin, rien ne l'arrête le mec! tu sais qu't'es mûr pour un oan-manne-chaud, toi?
En tous cas et pour en revenir à Soie ( on en revient toujours à Soie, sur son quant à...basta l'amoncellement de bons mots), je me souviens je me rappelle, être tombé à la renverse en le lisant. cul par-dessus tête. c'était il y a 10 ans( autofictionnons notre aficion) j'avais vingt et quelques piges et je devais piger pour un obscur magazine tuturel. et je tombe là-dessus. depuis je n'ia céssé cogite dans mon bocal d'agité( l'agit prop vous rend l'agitation de bocal plutôt moche, sale affaire mais on avit juré d'arrêter ç. Comment faire montre d'une grâce aussi flagrante , sans avoir l'air de de ployer tout son petit arsenal...j'ai arrêté de chercher. ça s'appelle avoir du talent. Le talent inextricable et par-dessus toute maîtrise du truc.Et j'ai relu Soie. Tout simplement.
Ecoute, avec ce diable de petit bouquin, il m'est arrivé un truc si rare qu'il ne m'est arrivé qu'avec un seul autre bouquin, "tous les matins du monde" de quignard : en le terminant, j'ai repris la page une et suivantes. ET CE 5 (cinq!) FOIS DE SUITE. Dingo...
ouais c'est un peu la même. C'est marrant mais au début de l'année, la même chose s'est produite. tout d'abord avec Soie que je n'osais pas reprendre. Le talent inhibe. Pour cette raison les pères qui furent des princes du rugby de leurs temps, répugnent souvent à porter ombrage à leur rejeton et désertent aussi sec les mains courantes. bref deux livres, sans grand rapport d'ailleurs entre eux. Soie evidemment et "Mémoires sauvées du vent" de Brautigan. Avec ce livre c'est la même magie ensorcellante qui nait de cette apparente simplicité alors que c'est un roman d'une immense poésie, truffées de parenthèses et s'ouvre sur vous comme une espèce de grande pastorale comme seuls les ricains savent les écrire, sans aucun ricanement cynique. Mais je m'égare
mais heureusement il y a d'autres livres dans ma biliothèque... il est vrai que c'est l'été , ça fournit des excuses si besoin était ...