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cristallisation

Ca sédimente, s'épluche naturellement. Ce qui ne compte pas, n'a jamais compté mais ne se voyait même pas, tombe. Sans bruit. Trop léger pour éveiller. L'essentiel reste. Sans effort. Reste et tient. La vraie relation humaine indéfinissable (celle qui ne ressemble ni à l'amour ni à la relation amicale), la complicité qui transcende les liens de sang, les liens de ce que tu voudras, sont un concentré de vérité et de solidité. Là-dessus, tu peux compter. Et tu t'appuies. Cela devient une définition de la vie, au fond. Vivre l'extrêmement rare forge. Le vivre épaulé fortifie. Et ouvre, grand pour une vraie fois, les yeux sur la médiocrité de l'espèce humaine. Ca calme. Ca rassérène. Ca aide. Cela fait, discrètement, rire, aussi...

 

Commentaires

  • je savoure et hoche la tête à l'ancienne , approbateur et méditatif , comme un grain d'olive qui accompagne la réflexion et se sculpte dans la bouche , devient pensée à force , dans le dénuement de ce qui est , finallement ...

  • cela m'évoque Erri de Luca, et son noyau d'olive (biblique, je crois)...

  • bien vu , mais pas seulement biblique , dans 'trois chevaux' l'africain à ce rapport là , comment le qualifier , en tout cas cette attitude m'inspire , je la trouve belle , sage et non biblique , attitude de l'homme devant l'univers , la vie , la mort , l'autre ,
    le symbole est à creuser , m'interroge , me fascine , j'aime ,
    votre texte m'a beaucoup touché , je le trouve très fort car il exprime une chose essentielle ,
    tous mes encouragements dans cette période difficile , quà un moindre degré ( pour l'instant je traverse aussi )
    L

  • je sais que vous traversez des moments semblables avec votre mère, et je vous souhaite par conséquent le même courage, et de trouver la force de se mettre, jambes bien écartées, sur la voie, pour pouvoir arrêter le tgv quand il viendra à fond de train, d'un seul geste de la main.
    "Trois chevaux"... Une lecture merveilleuse. J'ai dû offrir ce livre 5 ou 6 fois. Je ne me souvenais plus de ce rapport-là, dans ce livre. Merci de me permettre de m'en ressouvenir. Avez-vous lu (pendant qu'on y est, sur de Luca) "Tu, mio"? C'est mon préféré de lui. Il se passe à Ischia. C'est l'histoire d'un gamin, pêcheur, ...

  • oui , 'tu mio' m'a énormément touché ; ce rapport du gamin avec l'adulte qui vit dans ces gestes essentiels d'un autre temps , ce lien avec le coeur de la terre et de la mer ( les éléments , ce lien qui fonde l'être humain) et cette lumière méditerranéenne qui prend cette couleur archaïque , profonde , comme cézanne voit la provence , loin du champs d'olivier touristique , et que j'ai retrouvé en Grèce , en anatolie , que je sens au pays basque aussi et dont j'ai fait de l'afrique le porte parole , j'y ai trouvé cela poussé très loin dans 'tu mio' , d'ailleurs l'histoire humaine de réminiscence étrange , comme un lointain ailleurs de soi , rajoutte au propos ,
    c'est le premier livre de erri de luca que j'ai lu , le 'contraire de un' m'a touché et 'trois chevaux' dans sa force poétique , subjugué , je ne suis pas sensible au message biblique en temps que tel , peut être en tant que pensée archaïque , comme l'entrevoit marcel Jousse , mais il me reste à murir ! et je vis bien sans ça !

  • oui, "trois chevaux"! peut-être le de luca le plus essentiel, je ne sais pas (je n'ai pas tout lu, et ce mois-ci, il en publie 4 de plus : l'avalanche).
    le message biblique vaut, à mes yeux paresseux s'agissant d'écriture sainte, pour la poésie de la genèse (retraduite par bayard, soit par une bande de jeunes écrivains de haut vol), pour l'érotisme du cantique des cantiques, pour le personnage si libre de marie-madeleine, et la force tragique -au sens littéraire- de l'apocalypse. le nouveau testament m'emmerde. le livre de tobie me fascine (lu sur les conseils de sylvie germain). j'appelle l'ancien testament la torah, sans appartenance ni prosélytisme, mais par respect et pour la distinguer davantage.

  • Apprécier un texte, gouter quelques minutes à l'idée flatteuse de s'y reconnaître, comme une pantoufle confortable dans laquelle on se glisse, on se laisse aller. Vlan, se resaisir, malmenée par la criante vérité assainée par la lecture de l'échange qui suit : avoir juste ce qu'il faut d'inculture pour ne pas pouvoir s'inviter à la table du festin qu'il semble s'y livrer. Frustration.

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