Jury du Prix François-Sommer
Fier de retrouver ce jury depuis hier soir. Me voilà à nouveau membre du Prix littéraire François-Sommer en qualité de juré, récompense qui fut attribuée hier à 18h30 à Charles Stépanoff (photo LM) pour son formidable ouvrage (déjà évoqué ici), L'animal et la mort (La Découverte). Depuis Le Sang noir de Bertrand Hell, nous n'avions rien lu d'aussi intelligent, d'aussi étincelant à chaque page ou peu s'en faut, excepté un ouvrage à caractère historique de Philippe Salvadori sur La chasse sous l'Ancien régime. Le bouquin de Stépanoff fera date, c'est évident. Il traite de la prédation, en ethnologue disciple de Philippe Descola, et donc de Claude Lévi-Strauss, en remontant un peu dans le temps. Son discours, son analyse au peigne anti-poux est admirable de rigueur et de vérité objective. Elle se passe partiellement dans le Perche et alentours. L'auteur est spécialiste du chamanisme sibérien, mais par temps de Covid, il n'a pu décliner son terrain, et s'est rapproché de sa culture originelle.
Or, voilà, je suis fier de retrouver ce club, cette mini confrérie de l'Hôtel Guénégaud, musée impressionnant sis au 60, rue des Archives à Paris, en plein Marais. C'est Xavier Patier, mon ami écrivain (de grand talent) qui m'a invité à rejoindre un jury dont je fis donc déjà partie des années 1993 (date de l'obtention du Prix François-Sommer - des mains de Jacqueline Sommer, excusez du peu ! -, pour mon premier roman, Chasses furtives) à 2000, année au cours de laquelle je "décidai" de ne plus jamais chasser... avec une arme à feu, et de continuer de servir ma passion de l'approche du Sauvage à l'aide de jumelles, voire d'un reflex, lesquels sont capables d'envoyer davantage de flamme à l'âme et au coeur.
À présent, il va s'agir de dénicher, au gré de nos lectures, le prochain lauréat. Bonheur en perspective. L.M.