Roselyne Sibille
J'ignore encore qui est cette voix, mais je m'empresse de partager le peu que je sais d'elle, car je l'ai découverte il y a une vingtaine de minutes. Cela me parle tant. Et à vous? J'apprends néanmoins (merci l'Internet) que cette poéte(sse) publie. Des choses denses. Sauvages. Illustrées d'encres. C'est âpre comme l'aube d'hiver lorsque le froid est merveilleusement coupant et les oiseaux furtifs. Ces textes ont la grâce. En tout cas j'y sens comme une foudroyante commune présence. LM
Je pose ma main sur la lumière de l’aurore
pour caresser le jour
Les couleurs sont encore assoupies
mais les arbres bavardent dans les souffles du vent
Sur le chemin de terre-ciel
un enfant danse et rit
Silence entre les appels des oiseaux
L’air.….….entre les branches.….….est suspendu au bleu
Au bord du rien
l’instant écoute
Déplace les brumes
ouvre le chant de l’eau
Accepte le non des fleurs
leur mélancolie de mandoline
Rien ne demeure
Et si ta porte tremble
laisse passer le vent
Je marche au milieu des secrets de novembre
Il n’y a plus de fruits sauvages
Les corbeaux croassent dans le ciel vide
Que devient la lumière quand elle disparaît ?
L’HIVER
sur la page de l’aube
les branches
respectueusement
délivrent
les étranges secrets
que conservait la nuit
Commentaires
je découvre et c'est sublime
N'est-ce pas... J'ai ressenti comme vous le délice de l'effet de surprise, le plaisir du texte poétique.