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Un havane n'est pas coutume

Capture d’écran 2019-02-16 à 09.09.08.pngLe décapiter et retrouver aussitôt le fruité fort, le Sauvage, ce sous-bois des sensations comme on le dit d’un scent de bécasse sous le flair d’un setter bien créancé et statufié tout à trac. Un côté fumier aussi, mais point entêtant ni désagréable : on ne hâte pas le pas, on le ralentirait plutôt afin d’en savourer les flaveurs mâles et primitives, et de fourrure aussi mais qui possède un certain vécu, un usé rassis pelé patiné soyeux. Montecristo Open Master. Robusto robuste. Sa dégustation à cru. La meilleure. Les narines absorbantes collées contre sa tête qui exhale, enfin libérée, tant de cèpe d'octobre, de mûre de septembre écrasée par inadvertance, de primevère de décembre foulée sous la botte et dont la semelle se souviendra tout le jour, de blouson de cuir pour la moto, de cheval en sueur, de chien dans la voiture, de sauvagine, de draps dans la cabane au bout d’une semaine de bivouac. Que voulez-vous, les habanos sont ainsi lorsqu’ils sont bien... nez. Minute, je l’allume. La suite appartient aux murmures, aux yeux fermés, aux pensées, au baroque - Jordi Savall et ses fougueuses Follias de España, à une aube ici - dans les barthes de l'Adour sans doute, un crépuscule là - à La Barbade peut-être, aux sensations furtives un peu partout, un éclair dû à un subtil trait d'esprit lancé par un ami comme une ligne pour le bar, disséminées par notre oublieuse mémoire tout à coup rassemblée, au rapport comme pour prendre son quart. Passerelle. L.M.

Capture d’écran 2019-02-16 à 19.05.28.pngAlliances : Rhum Mount Gay XO pour boire, Le fusil de chasse, de Yasushi Inoué pour lire (à voix haute, façon gueuloir de Flaubert). Le reste pour voir. Plus clair, à n'en pas douter, sur la carte brouillée de nos sentiments dans la salle dédiée. Compas. Sextant. Étoile Polaire. E la nave va.

Commentaires

  • Ah Léon, que du bonheur. Dans ce marasme ta chronique cubaine m'enchante. Car il faut ré-enchanter. Et quoi de mieux qu'un Havane. Pour ma part, j'aime aussi découvrir des modules des Honduras, du Nicaragua, de la république dominicaine... Avec du rhum ambré de la Guadeloupe. C'est mon voyage du moment.

  • Salut Ritchie, En effet, je rentre de La Barbade et son rhum (ceux de la distillerie Mount Gay) m 'a enchanté. Mieux : il m'a réconcilié avec cet alcool d'avec lequel j'avais divorcé de longue date. J'y ai renoué également avec le havane, car je n'en fume plus guère, d'où l'idée de coutume. Côté Honduras, Maya Selva es-elle toujours aussi performante avec sa marque éponyme? Les Nicaragua et autres Dominicains ne m'ont jamais laissé de trace subtile et durable... Amistad. L

  • Il y a aussi le côté financier. Comme j'en consomme un par semaine, j'essaye de me diversifier. Il y a des maisons remarquables. Si tu veux, dimanche, je vais glisser quelques noms ici.
    Perso, je trouve les Havanes très forts, trop pour mon palais (mis à part quelques exceptions)moi qui ne suis pas fumeur par ailleurs.
    J'ai découvert Te-Amo, version vega mexicaine. Onctueux.

  • Hello Léon,
    comme convenu quelques unes de mes découvertes.
    El Credito et Vega Fina (Rép. Dominicaine) ; Camacho, DonTomas et Rocky Patel (Honduras), Cle, Eiroa, Condegan Cumpay et Nub (Nicaragua). Pour ne te parler que des plus marquants. J'essaye d'en découvrir un par semaine depuis deux ans maintenant.
    Voilà
    Au plaisir d'échanger
    Amitiés

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