Relire Delibes
Reprenant la "Trilogia del campo" de l'immense Miguel Delibes ("Les rats", "Le chemin", "Les saints innocents"), publiée par Verdier, comme tout l'oeuvre de l'auteur de "Dame en rouge sur fond gris"), je replonge illico dans une atmosphère rurale et âpre, celle des plateaux de Castille où (sur)vivent des êtres simples et habillés de Nature, et dont L'Azarias (dans "Les saints innocents"), l'un des personnages les plus attachants "créés" par l'auteur de "L'Hérétique", constitue l'archétype.
Cette littérature-là a été progressivement submergée, en Espagne comme en France et partout ailleurs, par une littérature... urbaine, confinée, renfermée, nombriliste, manquant singulièrement d'horizon. Reste l'Américaine des grands espaces pour nous donner encore, bon an, mal an, quelque roman de facture sauvage et à l'indéniable et ensorcelante épaisseur - celle qui ouvre toute seule nos fenêtres et chausse nos bottes de sept cent lieues.
Je joins ici le lien des éditions Verdier, à la page Miguel Delibes. Au paragraphe "Hommages", figure celui que j'écrivis (ici même) le jour de sa mort, le 12 mars 2010. j'en profitai alors pour résumer à gros traits son oeuvre, à l'intention de ceux qui n'ont pas encore lu cet auteur espagnol capital. Et que j'envie. L.M.
Hommage, en passant, à John Abercrombie : https://www.youtube.com/watch?v=a3gW5Tuw8jc