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Taurines

téléchargement.jpegSebastien Castella, l'immense torero français (il est Bitterois), l'équivalent de José Tomas en Espagne -les deux figuras les plus importantes du moment- ont en commun le partage du mystère. Austères, fermés, ils ne semblent pouvoir s'exprimer que devant un toro de combat. A coups de quarts d'heure d'une émotion parfois insoutenable de justesse, de lenteur (de temple) et de beauté. Le chroniqueur taurin Jacques Durand dit de l'un qu'il laisse son corps à l'hôtel lorsqu'il va toréer. Il y a de cela lorsqu'on voit l'un et/ou l'autre au centre d'une arène. Un livre magnifique vient de paraître sur Castella, signé Olga Holguin (Actes Sud). Cette photographe a suivi le torero pendant plusieurs années. Son livre tire la quintessence visuelle de l'art toreo du maestro. Des textes de grande teneur accompagne ces photos d'une sensibilité de chair de poule, signés Arevalo, Durand, Diusaba. Et des huiles de Robert Ryan enveloppent l'ensemble. Un beau livre; vraiment. 

images.jpegLe peintre Gardois Jean-Pierre Formica livre quant à lui ses Carnets taurins (Actes Sud, préface d'Alain Montcouquiol), réalisés à main levée pendant les corridas de Nîmes et d'ailleurs. Une sélection drastique de ses dix mille dessins à la craie et au fusain nous est proposée, qui choisit de traduire le mouvement, la durée, la retenue, l'instant où le temps semble se taire au détour d'une passe et au coeur de la chorégraphie particulière que livrent sous nos yeux un homme et un fauve. Il est question de geste dans ces dessins et du fameux silence sonore du toreo dont parlait le grand José Bergamin.

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