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A lire sur lemonde.fr

Une tribune sur le 5 juillet 1962 à Oran : cliquez sur le lien ci-dessous pour pouvoir la lire (ou bien vous allez sur le site du Monde) : 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/05/5-juillet-1962-souvenir-du-massacre-d-oran_1729190_3232.html


En version papier (texte légèrement raccourci), cela donne ceci (page 15), mais une grève empêche Le Monde de paraître aujourd'hui. En vieil aficionado indécrottable de la presse écrite, je râle de ne pas pouvoir tenir le journal entre mes mains...

LE MONDE 6:7:12.pdf

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Commentaires

  • "Un jour, j'irai me faire cuire un œuf à Oran. Pour voir."
    Un jour, je retournerai au pied du Djebel Youssef. Une dernière fois, embrasser mes amis d'enfance, aller sur la tombe de Myriam, ma deuxième mère, ma mère arabe. Mes pas soulèveront la poussière sur une piste de ma terre-mère jusqu'au pied de la montagne. Et là, comme Camus, une dernière fois, dans le silence des pierres, j'apprendrai ce que je sais.
    J'ai beaucoup aimé ton texte. Va sa'oir pourquoi !

    PS : En ces temps de commémorations, nos histoires de vie vont être instrumentalisées en tous sens pour tenter d'infléchir des réponses à des problèmes d'aujourd'hui. Pour Minou, pour le frère de mon ami Nabil et tous les autres, tu peux retourner à Oran, t'installer au sommet d'une montagne, dans une clairière, sur des rochers en bord de mer, dans les ruines de Djemila ou de Tipasa, et écouter le vent.
    PPS : Pour le reste, pour le récit à ceux qui viennent après nous, j'ai été beaucoup aidé par le documentaire de Jean-Pierre Lledo - Algérie, histoires à ne pas dire. J'ai pu boucler quelques unes des questions que je trimballais depuis plus de 40 ans. Beslama. Jean-Marie

  • Merci de ce témoignage qui me va droit au coeur. J'ai en effet l'intention d'aller un jour me faire cuire un oeuf à Oran. Et que mes pas soulèvent la poussière des pistes. Il faut que je voie ce film de Lledo, dont j'avais entendu du bien.

  • J'ai lu avec beaucoup d'émotion ce récit.
    Et je me dis, que ma mère est née en 1958, à Alger.
    Que sa famille, à elle, a perdu les siens pour que ma mère soit algérienne. Le nom que lui ont donné ses oncles, alors qu'ils étaient dans le djebel, est Nacéra, "Victoire".

    Et je me dis, que j'ai l'âge qu'a votre mère lorsqu'elle a du quitter son pays, 26 ans. "la valise ou le cercueil".
    Et moi, si là maintenant je devais quitter mon pays? Mon Dieu!

    La guerre sans nom, la guerre quoi.
    Une période, un lieu, et autant d'histoires que de personnes qui l'ont vecue, cette guerre.

    Je partage le lien d'un Karambolage anniversaire des accords d'Evian. Paul Ouazan et Boualem Sansal racontent leur été 1962.
    (Le texte est là, je vous mets les videos sous pli)
    http://www.arte.tv/fr/l-histoire---Paul-Ouazan/6466206.html
    http://www.arte.tv/fr/l-histoire---Boualem-Sansal/6543732.html

  • Ton texte m'a rappelé des mots que j'avais tracé au moment du 40ème anniversaire. Je les ai publiés sur un blog Médiapart à l'adresse suivante :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/benadeb/050712/ma-terre-maternelle-el-djezair
    Tu pourrais y laisser un lien vers ton texte.
    Bien à toi.

  • Merci beaucoup. je vais lire avec grand intérêt ton texte sur Mediapart tout à l'heure. Amicalement.

  • Merci, NHA, de cet amical commentaire et de ces documents joints. Je visionnerai bien sûr ces vidéos (ce soir). On me parle pas mal de Sansal en ce moment (à cause bien sûr de l"affaire" du Prix).Le nom de Nacéra, la Victoire : cela est très beau.

  • =>Ben Adeb : ton article sur Mediapart est magnifique, fort, tendu, sensible et si juste (et si bien écrit). La mémoire éclatée, le passé commun, l'histoire qui est toujours celle de l'autre, cette "étrangeté soudaine et brutale" que tu soulignes m'ont frappé. Je n'ai malheureusement pas pu déposer un commentaire et un lien (sans doute parce que je ne suis plus abonné à Mediapart). Encore bravo pour ce beau texte.

  • Bouleversée par cet article. J'ai quitté l'Algérie je n'avais pas tout à fait 20 ans, inconscience de la jeunesse, j'étais heureuse de découvrir une autre terre, mon fils est aussi parti travailler au Mexique à 26 ans, il y est toujours à 50 ans, nous aimons fouler d'autres terres. C'est maintenant que la nostalgie s'installe vraiment, j'aimerais tant revoir ce pays et en même temps j'ai peur, pas peur physiquement, peur d'être déçue, que tous mes souvenirs s'effondrent (Maman aussi mettait son doigt dans le cul des poules). J'avais entendu à l'époque des rumeurs sur ce massacre d'Oran, j'avais oublié, je ne savais pas qu'il avait été aussi horrible. La guerre d'Algérie n'a pas livré tous ses secrets.Merci Léon d'ècrire pour que l'on n'oublie pas.

  • Merci Claire. Il m'a en effet semblé important d'écrire sur cette journée encore trop méconnue, pour les raisons que je précise dans l'article.
    Je suis en revanche étonné de voir que la "nostalgérie" survive. Il me semblait que le temps était parvenu à en éteindre les derniers feux.

  • Pour la "nostalgérie", il est difficile d'oublier l'endroit où nous sommes nés et surtout où nous avons vécu toute notre enfance et notre adolescence, c'est là-bas que la femme que je suis devenue s'est construite . J'ai gardé le côté expansif des pieds-noirs, le parler avec les mains, la cuisine de là-bas
    (je vais manger de la méchouia) et pourtant j'habite la Bretagne. Les feux ne sont pas éteints, mais ils ne brûlent plus.

  • Belle image que celle des feux qui ne sont pas éteints mais qui ne brûlent plus. Evidemment, la terre de notre origine personnelle (sans parler des origines historiques) ne peut s'oublier, encore moins lorsqu'elle a été de surcroît le lieu de la construction intérieure.
    Je voulais juste dire que cette résistance de la mémoire avait encore le pouvoir de m'étonner, cinquante ans après. Or force est de reconnaître qu'il s'agit d'un indépassable passé.
    Et j'en parle en tant que simple enfant de pieds-noirs (décédés) ayant vécu 3 ans sur 53 en Algérie.
    PS : Dans "Libération", cette phrase (toujours à propos de l'Algérie) : «Les hommes sont plus les fils de leur temps que les fils de leur père», Marc Bloch.

  • => NHA : Ces textes (extraits de Karambolage -que je ne connaissais pas) sont importants; certains passages sont poignants. Merci de nous les avoir communiqués.

  • petit bonjour pour Léon, bonnes vacances !

  • Vacances?.. Bonnes vacances à toi. J'en prendrai le mois prochain.

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