Une nuit au Pic
J'ai passé la nuit dernière au Pic du Midi de Bigorre, 2877 m. Au sommet, dans
un silence infiniment pur, dans une chambre spartiate d'astronome qui tenait de la cellule monacale et de la
cabine de marin. Auparavant, j'ai observé l'anneau de Saturne au télescope, puis un orage lointain qui zébrait les montagnes, en tirant sur un havane et en buvant un verre de Montus 2007, vers minuit. Je m'y trouvais pour fêter les dix ans de l'ouverture du Pic au public (gros raout gastronomique, j'y reviendrai). Là, c'est juste une impression à chaud -il faisait d'ailleurs frais là-haut, le jour était donc bien choisi... S'y lever avant l'aube, ce matin, pour voir le soleil apparaître fut un bonheur ineffable. J'y reviendrai aussi. Ainsi qu'au Pic. Un livre m'accompagnait, que je relisais avec l'impression de ne l'avoir jamais lu : L'insoutenable légèreté de l'être, de Kundera. J'eus le sentiment que Tomas, Tereza, Sabina, les personnages du roman, étaient avec moi là-haut. Cela procède aussi sans doute de la magie de l'altitude.
Commentaires
Il se trouve que je vais aller visiter le Pic du Midi au mois de septembre. Il faut vraiment que je le fasse, moi qui suis originaire de Tarbes! Je vais donc vaincre mon vertige pour la bonne cause d'après les impressions que tu donnes.
Caro, c'est une expérience formidable. Je n'y étais pas retourné depuis 1994 (j'étais alors en reportage pour Pyrénées Magazine, dont j'étais rédacteur en chef) et il a bien changé ce navire ! La magie opère immédiatement, dès le "transport" en téléphérique. Là-haut, on est sur une autre planète, vraiment. Et puis y dormir m'apparaît à présent indispensable : c'est un voyage. Penses à réserver! Si tu veux des tuyaux, j'ai tous les contacts (privilégiés) sur place et à Tarbes aussi -n'hésites pas.
cela est très gentil, normalement je dois y aller en groupe mais j'attends la confirmation... sinon, je n'hesiterais pas, merci