Le gai savoir
182. "Dans la solitude. Quand on vit seul, on ne parle pas trop haut, on n'écrit pas non plus trop haut : on craint l'écho, le vide de l'écho, la critique de la nymphe Echo. La solitude modifie toutes les voix". Nietzsche.
Et la voix, c'est ce que nous avons de moins charnel; c'est presque l'âme.
Ecrire l'âme. Décrire la voix, le moins que charnel; l'écho, la nymphe. La lymphe, l'éther de la voix, l'êtor, la femme de soie, cette brume matinale qui disparaît, timide, aux premières blessures du jour. Le sang noir, la nuit, l'aube à la fin. Qui résoud et recoud les âmes entre elles. Non?..
Commentaires
Belle écriture ici !
mercHi! et que c'est beau, Ploumanach! Le sentier des Douaniers, à l'aube... Ayayaye.
Mais l'âme, dans sa solitude, est perceptible au moindre de ses murmures...
Je connais aussi des voix pleines de chair ourlée, de vie mordante et de feu brûlant, qui vous plantent l 'âme de leur dague musicale carnée bien plus qu'un corps caressé...
quoique!
Tu as mille fois raison, ruckman, ce sont ces voix-là, les ourlées, celles qui te brûlent, te le plantent et te ficèlent le coeur et le corps et le reste s'il y en a encore, qui comptent.
même le timbre accolé au velours cauteleux d'une voix...dans chaque grain peut s'égrener l'ivresse possible, la passion, au moins du mieux, de l'en plus, est toujours à venir, suffit d'entendre un peu...dans toute voix tant soi peu grenue se décline au plus authentique le désir , la vie, l'ivraie...
plutôt patti smith ou pietra montecorvino (allez-y voir) que la callas, en somme, car la faille est essentielle, sans elle pas de beauté
tu as été à Ploumanach' récemment ? c'est toute mon enfance : Perros Guirec et donc Ploumanach, tregastel, le sentier oui, le Ranolien et ses rochers pour des piques nique et la peche !!!!! que de souvenirs !
"recoud les ames entre elles"... Magnifique
J'y étais il y a 1-2 ans, envoyé par Le Nouvel Obs (si tu fouilles dans les archives de ce blog, tu trouveras le début de mon reportage et quelques photos). J'ignorais que c'était un des lieux de ton enfance. Merci de ta lecture.
au hasard de ce site.. cet extrait de Nietzsche.
sublime !
et dans un commentaire, une référence à la voix de Pietra Montecorvino.. que j'adore.