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Rentrée et de fond

Il y a tous ceux qui se massent, grégaires, sur la piste cendrée de la rentrée : six cents concurrents à dossards, une trentaine de remarqués, une douzaine d'élus. Deux ou trois de remarquables.
Il y ceux qui se distinguent en solo, après tout le ramdam. Soit Jean Echenoz et son Courir, sur Emil Zatopek. Un coureur de fond et de légende. Dès les premières pages, l'efficacité echenozienne devient jubilatoire. Je vous laisse : je lis Courir, de Jean Echenoz, Minuit. Un bijou. Et mes pensées vont, étrangement, à Mimoun...

Commentaires

  • Et moi je lis "Short Stories" du gars Jeantet. Insicif, précis, à l'écho des mots, inventif, personnel. Il n'est pas Goncourt, le type, mais il a trouvé son chemin. C'est déjà énorme. Chacun de ses personnages - ils n'abondent pas et c'est tant mieux - est parfaitement avancé, familier rapidement. Ca sonne juste, ça résonne.
    Alors Echenoz bien sûr Léon. Comme ne pas... Benoit Heimermann, critique littéraire des ouvrages de la geste sportive, en a parlé il y a deux semaines dans ses trop courtes colonnes. Ca fait envie. Ce sera effectivement mon prochain achat. Et nous en parlerons. Le livre est dépouillé de métaphores, parait-il. Je m'en délecte à l'avance. Azu fait, c'est quoi le temps de passage au tour ?

  • Merci Richard, de cette note salutaire : j'ai "Short stories" au pied du lit (l'ami Benoît me l'a amicalement adressé), j'en ai lu les premières pages et je l'ai reconnu à 100% pur jus dès les premières lignes. J'ai refermé le bouquin (non! l'est pas dépouillé de métaphores, c'est le côté peau d'âne blondinougaresque du gonze), pour le déguster tranquillou le week-end prochain à Bayonne. D'abord dans le tgv -lieu idéal pour cela-, et parce que je sens que ça va me plaire grave. J'en parlerai ici, bien sûr. Mais une lecture, lente, de ses petites histoires ovales s'impose à moi. Ce pourquoi Echenoz, Pontalis, Zweig et quelques autres relectures. En attendant la mi-temps.

  • Léon, pour les métaphores, je parlais d'Echenoz. Jeantet, lui, il les revisite à sa façon.

  • Oups... Je me suis aperçu de ma méprise (mais je n'ai pas pris soin de corriger) : oui, Jeantet a des métaphores "reloaded" à chaque phrase, comme des éclats; des tessons arasés. Echenoz écrit sec, dépouillé à l'extrême. La seule métaphore de son livre (comme pour son "Ravel", d'ailleurs) c'est le livre lui-même...

  • J'aurai grand plaisir à te faire parvenir "Jour de Gloire" sous peu. Ai lu "Petite philosophie intime". Foisonnant. Foultitude de personnages. Très beau passage sur Tyrosse. Et autres. Mais impossible de mettre la main sur "Flamenca". Mon libraire palaisien s'arrache les cheveux. La Table Ronde ne livre pas jusque dans les lointaines banlieues ?

  • Quoi! (à propos de "Flamenca") : La Table Ronde est une filiale 100% Gallimard : elle est donc distribuée par la Sodis, qui ignore les frontières (voir Le Clézio, -Hum!)... Si le mal persiste, préviens-moi.
    Je n'en ai malheureusement plus un en soute, sinon. Mais j'en commanderai bientôt "a couple of" à mon éditeur.
    Merci de ta lecture de ma "philo intime", que je signerai samedi à Bayonne, la veille d'une "randonnée littéraire" (toujours avec le petit bouquin) sur les hauteurs d'Urdax et Sare... Une initiative originale à mettre sur le compte de la Librairie de La Rue en Pente, à partir de l'opé "Lire en Fête"...
    Je serai très heureux de lire ton "Jour de Gloire". Merci d'avance, Richard.

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