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Pensées au-delà des nuages

Marc-Aurèle, Pensées, Livres VII et IX (folio) : "Comprends-le bien, sois sensé; tu peux revivre. Vois à nouveau les choses comme tu les voyais; car c'est cela revivre".

"Ne pas penser aux choses absentes comme si elles étaient déjà là; mais parmi les choses présentes, tenir compte des plus favorables et songer à quel point tu les rechercherais, si elles n'étaient pas là. Prends garde aussi de ne pas t'habituer à les estimer au point d'y prendre un tel plaisir que tu sois troublé si elles disparaissaient".

"Fais toi une parure de la simplicité, de la conscience, de l'indifférence envers tout ce qui est entre la vertu et les vices. Aime le genre humain..."

"Le corps lui aussi doit être ferme et ne doit pas se laisser aller ni dans son mouvement ni dans son attitude. Comme la pensée donne à la physionomie et lui conserve un aspect intelligent et distingué, il faut l'exiger aussi du corps tout entier. Il faut en cela se garder de toute négligence".

"...Ne te suffit-il pas d'avoir agi selon ta nature propre? Demandes-tu encore un salaire? C'est comme si l'oeil demandait un don en retour parce qu'il voit, ou les pieds, parce qu'ils marchent. De même que ces organes, faits pour un but déterminé, reçoivent ce qui leur est dû dès qu'ils agissent selon leur nature propre, de même l'homme, qui par nature est bienfaisant, dès qu'il accomplit un acte de bienfaisance ou qu'il apporte autrement son aide en des choses indifférentes, agit pour la fin pour laquelle il est fait, et il a son dû".

Philippe Jaccottet, Ce peu de bruits (Gallimard) : "D'avoir marché sous ses arbres, on aurait ses manches trempées; mais nullement de ces larmes des poètes d'Extrême-Orient qui pleurent une absence ou une trahison".

"Un peu avant huit heures, la couleur orange, enflammée juste au-dessus de l'horizon, du ciel qui s'éclaircit et où, plus haut, luit le mince éperon de la lune. Il ne fait pas très froid.
Cela aide le corps à se démêler du sommeil, et l'esprit à se déplier".

"La pluie froide comme du fer".

"A cinq heures et demie du matin, sorti dans la brume d'avant le jour, j'entends le rossignol, le ruy-señor espagnol, l'oiseau dont le chant est un ruisseau". 

Ramuz, Aline (Le livre de poche):  "Ses yeux étaient redevenus clairs comme les lacs de la montagne quand le soleil se lève".

 

 

 

 

Commentaires

  • ça donne envie de relire Marc-Aurèle avec des yeux neufs , qu'elle fougue , qu'elle vitalité ! moi aussi je relis Ramuz (pastorale) mais je ne connais pas Aline , et je ferai bien un détour vaudois pour la rencontrer , malgré la neige ,
    L

  • de Jacottet je conseillerai, comme ça en loucedé, "à travers un verger" aux éditions fata morgana... et c'est un type qui relit Dustan qui vous dit ça... Tous mes goûts me dénaturent parait-il...A travers un jardin donc.

  • Tout Jaccottet est splendide, poésie, prose, journal... Mes préférés sont ses premeirs recuiels : Airs, L'Ignorant, L'Effraie, L'Obscurité, et puis les volumes de La Semaison. De Ramuz, je ne connaissais que Derborence et La Grande peur dans la montagne, jusque là. Deux Suisses fréquentables (Jaccottet vit à Grignan, Drôme, mais il est d'origine Helvète). Immense traducteur (Rilke, Hölderlin, Ungaretti...) c'est un taiseux comme on les aime. L'un des derniers grands poètes français vivants. Yep!

  • Et, cher Benoît, les fragiles illustrations (encres) de Pierre Tal Coat sur les poèmes de "A travers un verger"... (je viens de retrouver mon exemplaire).

  • tal coat mon idole ! je ne peux en dire autant de jacottet mais l'ami des poetes avait sans doute raison , à voir donc ...

  • oui, je le parcourais ce matin...justement...

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