My funny Ventoline
Il ne s'agit pas d'un hommage à Chet Baker, mais d'un texte que j'ai donné il y a peu à un magazine en ligne que j'aime beaucoup, L'Intimiste. Je suis retombé dessus en discutant avec un ami, d'asthme et de salbutamol. Je vous le délivre => Cliquez sur le lien ci-dessous :
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Depuis mes années de Lycée, Daniel Strano (né en 1941), mon prof de français/ philo, dans une boite à bac extraordinaire de Garches, Le "Cours Sévigné", me parlait de ses crises d'asthme. Le peu de différence d'âge -je suis né en 1946- firent facilement de nous des amis. C'est bien entendu plus complexe que çà mais j'abrège. Par ailleurs je pourrais écrire un roman sur le monde autour de Daniel et sur ce lieu du Cours Sévigné.
J'ai assisté à nombre de ses crises, puis à ses changements de vie en partie liés à son état. Si je cherchais un peu je pourrais même ressortir quelques courriers dans lesquels il me décrivais ses souffrances et ses délires durant des nuits épouvantables...Du genre de celle que vous proposez. Il était écrivain et lecteur chez Gallimard, si je me souviens bien, et son style était royal: en particulier dans ce genre de récit très personnel et intime.
Actuellement, il habite Quillan et je l'ai vu encore il y a quelques années et continue d'entretenir une certaine correspondance. Pas plus tard que début janvier il m'a brièvement répondu à propos d'un autre ami commun qui souffre depuis quelques temps d'insuffisance respiratoire: "Merci de ta missive précise. ..D'abord je souffre avec Jean Yves car peu de gens peuvent comprendre le ressenti des pneumopathies obstructives...J'ai un traitement de fond ( Pulmicort 2 fois par jour) mais cela reste trop aléatoire. Suis de tout cœur avec lui. Toi, tu as peut être bu trop de lait dans ta jeunesse !! Enfin je vois que tu es toujours bien sportif. Bien sûr que tes activités éditoriales m'intéressent. Nous en reparlerons et peut être de vive voix !" De mon côté, c'est mon souhait le plus grand.
Continuez, vous aussi et portez-vous bien.
P.S.: Je transfère votre écrit à Daniel, bien sûr.
Merci, cher André Boeuf, et de votre lecture et du passage de ce texte à votre ami - qui comprendra ô combien ce que je décris... Je vais chercher ce que Daniel Strano a pu écrire, chez Gallimard ou ailleurs.
Je ne pense pas qu'il ait été publié: ni officiellement, ni à compte d'auteur. Quant à lecteur, c'est certain. Et jusqu'à ces dernières années avant sa retraite mais dans quelle maison? Moi, le curieux notoire, j'avoue m'être, à ce moment là, totalement désintéressé de cet aspect des choses. Cà, il faudrait que je lui demande. Mais si je commence à mettre le doigt dans l'engrenage, je retombe dans le monde de cette époque dont je parlais ci-dessus et qui me tend les bras. Je ne veux même pas penser au travail que cela me demanderait. Je ne suis pas, très loin de là, Proust -dont je termine pour la seconde fois ce terrible "Temps Retrouvé" danse de la mort finale sous tendue par cette formidable volonté de conclure l'ensemble de son œuvre- de son énergie absolument incroyable totalement orientée vers un unique but.
... Et le but proustien n'était-il pas de mourir deux fois en même temps : littérairement et littéralement?
Certainement.