Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Initiales B.B.

IMG_20180626_125719_2_resized_20180626_125913346.jpgAvec une telle adresse dédiée aux fruits de mer (qui n’est pas sans nous rappeler une autre, Bellota Bellota, dans un genre plus cochon), sous-titrée « Comptoir marin », et « Oyster bar » sur le site du restaurant, et « The seafood shack » (shack signifiant cabane) sur l’addition, on ne saurait faire l’impasse, d’entrée de jeu, sur une assiette (9€) de ces coquillages appelés aussi buccins afin de se faire la bouche et d’escorter un verre de Riesling (6€). Par bonheur non calibrés et plongés dans un court-bouillon aromatique augmenté de curcuma, les gastéropodes marins si souvent mal aimés possèdent la fermeté idoine : ni trop mous, ni trop pneus. La raison ? – Lorsque le court-bouillon change chimiquement de couleur avec la présence du curcuma, c’est que les bulots sont al dente : Hop ! On les retire aussitôt. Ceux-ci viennent de la baie de Granville, plus précisément du charmant petit port de Pirou...

Les huîtres, des Fines n°3 en provenance de Gouville-sur-Mer (19€ la douzaine) manquaient un peu de chair, ce 23 juin dernier. Celle-ci, étique et transparente, collait au nacre, et le salin prenait le pas sur le iodé des bivalves. Une Belondine goûtée à la hussarde (elle nous fut aimablement offerte), toute petite mais charnue, pleine et savoureuse, nous réconcilia aussitôt avec les baisers océaniques (« J’adore les huîtres : on a l’impression d’embrasser la mer sur la bouche », écrivit le piéton de Paris Léon-Paul Fargue).

Les rillettes du jour – la maison ne travaillant que du très frais, la carte varie selon l’arrivage et la marée, étaient au thon albacore et au piment d’Espelette (8€), soit fortes comme un thon rouge que l’on ne pêche hélas plus à la ligne au large de Saint-Jean-de-Luz (souvenirs, souvenirs).

Le tarama au corail d’oursin (9€) est recommandable pour sa texture, sa finesse et sa persistance en bouche. Idéal avec le pain à la farine serrée, dense, grâce à sa cuisson lente (en provenance de la mini-chaîne Le Grenier à Pain : 10 magasins à Paris et en proche banlieue), lequel convient également au beurre, pour accompagner les huîtres.

Cette cabane pitchoune d’une vingtaine de places (réservation indispensable le soir) a ouvert en janvier dernier à un jet de galet du quartier parisien Abbesses/Lepic (rue des Martyrs, dans le XVIIIè. Et c’est une adresse de plus signée Étienne Ryckeboer). À noter, pour les amateurs, que « B.B. » propose par ailleurs un « lobster roll » (sorte de sandwich venu des USA au homard - en provenance du Canada - dans du pain brioché – il existe aussi avec du crabe). Ainsi qu’une carte de cocktails signée Margot Lecarpentier, une spécialiste. Une partie de la carte peut être « emportée ». Accueil et service tip-top par un passionné de fruits de mer et de l'île de Ré... L.M.

Les commentaires sont fermés.