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Cyrano l'inoxydable

téléchargement (1).jpegVu, hier soir au théâtre de la Porte Saint-Martin (*), à Paris, un Cyrano brillantissime interprété par un Philippe Torreton aussi émouvant que magistral, avec une mise en scène décapante et truffée d’excellentes trouvailles contemporaines (en particulier la scène du Balcon de Roxane, jouée avec Skype!.. Et la finale : Mon panache... Sur une chanson d'Alain Bashung : émotion maximale), signée Dominique Pitoiset. J’y ai amené mon fils, et j’en étais fier, car Cyrano est définitivement le personnage que je préfère, pour ses inflexibles vertus morales – c’est un modèle pour un jeune, à l’instar du rugby, qui peut en être un autre, et vous voyez ce que je veux dire. Je considère par ailleurs le texte d’Edmond Rostand (que j’apprends peu à peu par cœur, avec les années), comme l’un des plus beaux de la littérature française. Il y a quelques semaines, je voyais le Cyrano, réalisé par Denis Podalydès àtéléchargement.jpeg la Comédie-française, avec Michel Vuillermoz dans le rôle-nez. Magnifique, dans le registre classique, en costumes d’époque. Je pense que chacun a en mémoire l’interprétation époustouflante que Gérard Depardieu offrit au cinéma, parce qu’elle est propre à graver durablement les esprits. Aussi, celle-ci est-elle devenue, inconsciemment, notre référent. L’interprétation-étalon. Force est malgré tout de reconnaître que, tant Vuillermoz que Torreton renouvellent le genre avec leur talent respectif. Et surtout que téléchargement (2).jpegle texte, inaltérable, d’une facture splendide, avec ses rimes, ses traits, son humour, sa candeur, sa délicatesse, son infinie mélancolie, sa pudeur et sa grandeur, traverse chaque mise en scène, quelle qu’elle soit, comme une flèche. Et que cela durera encore longtemps, pour notre bonheur d’amateur et de lecteur. L.M.

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(*) Emotion! C'est dans ce théâtre que Rostand donna la Première deCapture d'écran 2016-04-11 13.55.43.png son Cyrano, le 27 décembre 1897, craignant un bide : vingt minutes d'applaudissements, quarante rappels... La pièce fut jouée quatre cents fois de décembre 1897 à mars 1899. Elle fêtera sa millième représentation en 1913. Excusez du peu... Hier soir, ce furent cinq rappels et une standingue ovacheune, comme on dit en Gascon, qui firent faire un peu de gymnastique assouplissante à onze comédiens ravis.

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