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Balade rimbaldienne, suite (dans Le Nouvel Obs paru ce matin)

Dans TéléParis OBS de ce matin :

ARDENNES : A VÉLO VERS RIMBAUD

Les Ardennes, autour de Charleville-Mézières, la ville de Rimbaud, offrent balades bucoliques et poésie en ville, à 1h30 de TGV de Paris.

Sa tombe est sobre, à l’instar des relations que le poète entretint avec sa ville, mais une boîte aux lettres dorée des Postes, à son nom, recueille IMG_2183.jpgtoujours les messages de ses fans. Arthur Rimbaud n’aima guère les gens de Charleville, où il naquit en 1854, qui furent par conséquent peu nombreux à suivre la charrette qui portait sa dépouille jusqu’au cimetière de la ville, en 1891. Cependant Charleville entretient la mémoire juteuse d’Arthur. La grande librairie de la rue piétonne Pierre Bérégovoy s’appelle Rimbaud (La ville est encore épargnée par les grandes enseignes du genre). Au n°12 de cette rue, se trouve la maison natale du poète visionnaire. En face, il y a une bonne table de la ville et sa belle cave de vins à emporter, La table d’Arthur R. Passée la splendide place Ducale, sorte de mini-Place des Vosges parisienne, puisque ce sont deux frères architectes à l’inspiration partagée, qui érigèrent les deux : Clément Métezeau à Charleville et Louis à Paris, la même artère piétonne Bérégovoy conduit au Musée Rimbaud, au bord de la Meuse, au lieu et place du Vieux Moulin qui enjambe un bras de la Meuse et derrière laquelle la péniche restaurant La Bohême, offre un joli petit menu et propose des mini croisières jusqu’à Monthermé, situé à 20 km de là par la route.

La scénographie des Ailleurs

Sur ce quai Arthur Rimbaud, la Maison des Ailleurs (où Arthur vécut avec sa famillle), à la scénographie splendide, nous entraîne, au fil des treize pièces visitables, sur les chemins rimbaldiens à travers le monde, grâce à une animation visuelle et sonore d’une subtilité et d’un dépouillement d’une grande justesse. Le Musée quant à lui, expose de nombreux manuscrits –la plupart sont des copies, hélas, excepté le poème Voyelles-, des dessins d’Ernest Pignon Ernest (dont ce Rimbaud de pied, ci-contre) l’esquisse originale du fameux Coin de table de Fantin Latour, des photos, des sculptures, des livres bien sûr, et de nombreux objets ayant appartenu à l’homme aux semelles de vent. À leur vue, l’émotion est grande pour l’amateur. Même si celui-ci éprouve toujours quelque gêne à voir une poésie de grand vent muséifiée. À quelques mètres de la gare de Charleville, le premier 4 étoiles nouvelles normes de France a ouvert en septembre 2009. Il s’appelle Le dormeur du val et c’est d’un chef d’œuvre de design et de poésie entremêlés qu’il s’agit. Erigé au rang d’hôtel d’un luxe sans ostezntation de surcroît, il offre 17 chambres dont la décoration est d’une modernité qui subjugue dès le hall d’entrée. L’œuvre totale est signée Carlos Pujol. L’homme a tout fait de A à Z. Il a rendu cet hôtel confortable certes, mais avant tout absolument unique. La poésie d’Arthur figure, manuscrite, sur chaque mur. Métal, béton, tapisseries anglaises, couleurs vives, et le mobilier le plus contemporain du moment cohabitent en une harmonie qui relève de l’impossible équilibre. Enfin, Place Jacques Félix, du nom du fondateur en 1961 (décédé en 2006) de la principale attraction de la ville, le Festival international de théâtre de de marionnettes de Charleville-Mézières –lequel se tient désormais tous les deux ans (prochaine édition en septembre 2011), contre la médiathèque baptisée Voyelles, et à deux pas du Collège Arthur Rimbaud devant lequel trône l’une des deux statues du poète que compte la ville, se trouve la Bibliothèque municipale qui fut le collège où le jeune Rimbaud suivit les cours du professeur Georges Izambard, le déclencheur de la vocation de poète d’Arthur. (...) L.M.

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