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J'adore l'ortolan!

Allain Bougrain-Dubourg, pitoyable militant vieillissant, délaissé par une star de premier choix, Brigitte Bardot, laquelle assurait sa promo perso comme personne, désoeuvré en Médoc faute de ramdam à rejouer chaque premier mai aux pieds des pylônes de chasse à la tourterelle des bois, IMG_0466.JPGs’en prend désormais aux matoles à ortolans de quelques irréductibles hédonistes Landais, au nom d’un légalisme radical. Le scénario est invariable : le président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, bardé de caméras de grandes chaînes de télévision, convoquées pour l’événement planétaire, précédé et encadré d’une confortable escorte policière, fait sa promo, héraut du prime time, en se livrant à un acte d’héroïsme des temps modernes. Et c’est affligeant.

Par provocation bien sûr, je me définis comme dégustateur d’ortolans sur ma carte de visite. Et je n’aimais rien, un temps, comme aller relever les matoles avec certains amis Landais. J’adore en manger un, voire deux si cela est possible (de plus en plus rare) : le premier me fait la bouche et le second me monte au ciel. Je revendique mon appartenance à la Confrérie de l’Ortolan, qui m’intronisa un soir de novembre 1996 dans la salle des fêtes de Tartas, aux côtés d’autres impétrants : Me Jacques Vergès, Alain Juppé, Pierre Durand (le cavalier), et une ou deux autres personnes de gourmande compagnie.

Et j’en ai parfois assez de cette hypocrisie : avez-vous « lu » toute la fausseté, l’absence de sincérité dans les yeux de Bougrain à la télé ? Il me faisait penser à la passion qu’un Dechavanne ou un Lepers mettent à exécuter leurs animations débiles… Par ailleurs, les derniers des Mohicans landais, de nobles braconniers (ils ne font que braver la loi), attendent depuis deux ans une étude qu’on leur promet (bizarrement, elle tarde à être pondue), sur l’état réel des populations de bruants ortolans. Car si l’espèce était en danger, il va de soi que les matoles seraient aussitôt rangées.

Et le nom de cette rue, il faudra le changer, aussi, pour infâme incitation au délit de bon goût?..


podcast(musique : vino griego)

Commentaires

  • Bonjour et bravo Mr Mazzella, je ne regrette pas de vous avoir introniser il y a quelques années "Chevalier" dans l'ordre souverain dou bénarit à tartas.

    Vous vous souvenez d'avoir jurer " de ne jamais refuser la dégustation d'un ortolan" c'est peut être pas possible aujourd'hui ! mais vous nous permettez ..., avec votre article, un moment de délectation semblable à la dégustation d'un ortolan...

    A bientôt j'espère

  • Merci de votre message cher Pascal Quantin. Je garde un souvenir très ému de cette soirée du 30 novembre (je crois...) 1996 à Tartas. Depuis, j'ai fait plusieurs articles sur le sujet, notamment dans GaultMillau, La Chasse, Le Monde...
    Je ne saurais trop vous recommander la lecture des pages 82 à 84 de "Philosophie intime du Sud-Ouest (Les Equateurs) et celle des pages 194 à 197 de "Le Sud-Ouest vu par Léon Mazzella" (Hugo & Cie). Vous verrez ainsi que je parle de l'ortolan et de votre confrérie chaque fois que je peux, dans mes livres aussi. Avec mon meilleur souvenir -et au plaisir de vous revoir!

  • Le nom de cette rue, ne vient pas du nom de l'oiseau, mais d'un certain Joseph Ortolan...

  • En effet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Ortolan
    Merci Melo

  • Joseph Louis Elzéar ORTOLAN était mon arrière arrière grand-père et ne ressemblait en rien à un oiseau !

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