L'Inconnu sur la terre...
"Le prix Nobel de littérature 2008 a été attribué à l'écrivain français Jean-Marie Gustave Le Clézio pour son oeuvre "de la rupture", a annoncé, jeudi 9 octobre, l'academie suédoise. L'académie a fait ce choix d'un "écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'extase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante", selon les attendus de l'académie. Il recevra un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,02 million d'euros), le 10 décembre à Stockholm." Dixit "Le Monde.fr"
Je me souviens tout à trac de L'Inconnu sur la terre, de Mondo et autres histoires, de Désert, de Diego et Frida, du Chercheur d'or... Même si le gonze m'ennnuie souvent, depuis Onitsha et surtout Ourania, je reprendrai ces émotions -intactes-, au saut du livre et du lit. Histoire de.
Merci Richard (blog : comme fou).
Commentaires
Parmi ceux et celles qui pouvaient prétendre au Nobel cette année, on trouve Antonio Tabucchi, Carlos Fuentes et Mario Vargas Llosa, trois de tes auteurs préférés, Léon... Et je ne parle pas de Philip Roth et de Joyce Carol Oates, qui ne doivent pas être ta tasse de thé si j'en crois tes goûts... Donne moi un (ou plusieurs) arguments pour me faire changer d'avis sur Le Clézio...
C'est assez vrai pour mes goûts, Richard, quoique je n'ai pas eu envie de lire les Tabucchi les plus récents (j'ai décroché). Pour aimer Le Clézio, il faut aimer la prose poétique, aimer un mec qui te décrit un nuage qui passe, sur plusieurs pages, et pour soupirer d'ennui en le lisant, il faut lui trouver de la mièvrerie, parfois, et une ingénuité qui serait touchante si elle provenait d'une jeune auteure.
Tu as raison, Léon. C'est le temps, finalement, qui manque le plus. Le temps de s'arrêter de remuer dans tous les sens. Profiter. Laisser redescendre la tanin ;décanter la vie, finalement. Pour mieux en jouir. Mais bon, faudrait pas que des gens comme nous travaillent. Nous devrions être des goûteurs. Tu es un peu de ceux là, cela dit, Léon. Ca se lit, ça s'entend. Ne serait-ce que pour lire le Clezio...
Quand on voit la 'short list", on se dit que finalement, entre Roth, Oates, il avait sa place. Comme Camus, Gide et Martin du Gard avant lui, en somme...;-)
Savez-vous, un scoop, que Le Clezio, l'avant-dernier prix Nobel de littérature français, vient de disparaître dans un accident d'avion... Le roman continue à s'écrire...
Le Clézio...quand même derrière il y a une œuvre. Solide. Dense. le chercheur D'or et désert quand même, romans polyphoniques et corsés...ah les polyphoniques corsés...Roth, lisais une interview de Woody Allen fondu d'admiration sur lui...Roth se digère mal pour certains férus de jolie langue...moi je préfère David Lodge de toute façon...un problème pour le nobel...Mais Echenoz est à mon humble avis le plus grand écrivain français du moment...voilà c'est dit... subjectif c'est sur. Relire Les grandes blondes, tiens ça par exemple. Et qu'on ne nous emmerde plus avec Volodine et ses avatars zavatesques...et Verdier belle et noble maison qui se commet avec ses moines soldats, des haikus de trois sous...Gracq bien sur...pour allez temps d'y repartir...
Echenoz, yep! Et MICHON! Héritier de Gracq, et aussi Darty, pour "Le Contrat de confiance", mais bon...
ah oui ce Darty, découvert la saison dernière grâce à Kally...oiseau discret à plume délicate...Michon...Michon...j'arrête j'ai peur de ne plus me maîtriser...rien que pour cette scène du roi du bois où le carrosse d'or s'arrête...
Et "La Grande Beune"! Et "Corps du roi", et "Abbés", et ses immenses "Vies minuscules", et son "Rimbaud le fils", et, et, et...
Ayayaye Michon. A la cheville de Darty, certes, (mon idole absolu), mais quand même. Alors Le Clézio, oui : à une condition : d'adhérer (comme j'adore personnellement adhérer) à la contemplation : ce mec m'a appris une chose fondamentale, à l'âge de 20 ans ( à la parutionsimultanée de "Mondo" et de "L'Inconnu" - je me souviens de m'être offert les deux comme on s'offre un éclair et une religieuse, et être rentré chez moi à Bayonne sur ma Bultaco comme un voleur de feu... Donc, le lire en apprenant ce qu'il m'apprît d'essentiel : la vie vaut par les sensations qu'elle nous procure, davantage que par la réflexion : ressentir oui, se prendre la tête non, poétiser la vie oui, la mettre en équation, très peu... Voilà l'apport leclézien fondamental (perso).
oui, oui, d'accord avec les Le Clézio que tu cites...moi j'ai un faible pour Désert. et même la quarantaine. mais dans Désert, il y a ce double récit, genre de mise en abîme qui fatigue pas trop son lecteur. et puis un auteur c'est quoi. Une phrase. Celle de ce voyageur en terrain Glissant ( désolé d'insister mais Le monsieur, moins péremptoire et déclamatoire que Césaire, aurait mérité aussi de...) a de quoi séduire...elle savait être d'une sensualité muette...d'une créolité moins assonante...j'aimais ça à une période, mais plus mat, plus sec, chez un Caldwell...bon retour au match de Perpignan-gnan et après corrections...
Grrrr... Perpignan-gnan!.. Pfff...On va ga-gner, on-va-ga-gner, on-va...
Bon...match à l'incipit aussi insipide ne pouvait basculer sur chose qu'une...ne nous égarons pas...et le Quignard. Alors? alors? Lu? Pas lu?
L'aviron qui rame à Dauger face à...Viadana...m'enfin Onitsha qui mal y pense comme dirait Tatave.
Nan, pas encore lu le dernier Quignard sur son Ulysse de substitution : feuilleté, picoré debout et puis non. j'attendrai de lui un plus grand opus, un roman donné à Gallimard, ou je relirai "Vie secrère", ou bien je verrai l'adaptation au cinéma de son si beau "Villa Amalia", avec Isabelle Huppert, tourné à Ischia... Un film de Benoît jacquot, je crois.
Les gars, quand vous jouez au tennis comme ça, c'est du Nastase-Geluraitis. Du nectar, du regal. Touché de balle délicat, amorties d'automne. Du grand art. Il n'y a pas d'équivalent sur le blog...
service Nastase...