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Weyergraf

5df38d6c875b77a1c9adba67d466e0cf.jpgJe viens de remonter le courrier. S'y trouvait un folio : Trois jours chez ma mère, de François Weyergans, avec un bref communiqué de presse de l'éditeur, plié à une page. La 21 :

" Pendant la veillée funèbre, mon père reposait sur un lit que ma mère et moi avions fait le matin même avec des draps de lin blancs brodés. Je ne sais plus comment nous avions placé le drap du dessous, c'est encore moins facile avec un mort qu'avec un malade. Au moment de la mise en bière, je crus que ma mère allait s'effondrer quand les deux employés des pompes funèbres introduisirent sans ménagement le corps de son mari dans un grand sac-poubelle gris avant de déposer ce paquet dans le cercueil. "

Si le hasard existait, cela se saurait, me dis-je pour la énième fois...

Commentaires

  • Weyergans un drôle d'oiseau. L'air bourru d'un moine après la débourre, filmé par Godard façon vieil oiseau déplumé en sortie pertuelle de nid. Godard dont il peut d'ailleurs partagé les points de vue cinématographiques ( il a un passé quelque peu cinéaste, un passif télé visuel, réalisant quelques Dim Dam Dom ( cet ovni un peu situ), mais tu sais tout ça...)Weyergans a un style qui tranche net avec son allure de jazzeu privé de bulle. Une manière gracieuse, fragile un peu. Et en même digressif. Mais sans que ce soit trop parenthétque ( d'où le tour de force). Il y a du Fitzgerald dans ce vieil albatros mazouté de Weyergans. Beaucoup de ce dilemme impossible. A la morale implacablement simple: on ne peut être en même temps: dans et hors de la partie.

  • Le personnage est touchant. Ce qui l'est moins c'est qu'il autofictionne et le "filme" en le mettant constamment en scène, ce personnage. Du coup, W devient trop envahissant avec son narcissisme de baudruche. Et comme dirait Gracq, vois ces livres, laisse l'homme de côté. Si c'est un écrivain, un vrai, il EST et n'a pas besoin de PARAÎTRE...

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