Soit bu (et lu) en passant
Loin du thriller d'Harlan Coben et de son adaptation au cinéma par Guillaume Canet, voici un vin blanc éponyme issu de Marsanne et de Viognier particulièrement agréable, apaisant même, mi-août, à l'heure où le soleil amorce son lent plongeon dans l'océan. Je confesse avoir bu l'étiquette, autrement dit avoir acheté ce flacon hier (chez Arostéguy, épicerie fine à Biarritz) sans réfléchir, sur son nom seul. Certes, j'aime vraiment beaucoup les deux cépages qui le composent. Le premier parce qu'il m'évoque aussitôt les meilleurs Crozes-Hermitage blancs, et le second parce qu'il est synonyme de l'appellation Condrieu, qui a ma préférence en matière de grands blancs hexagonaux. Aussi, prendre cette bouteille en confiance alla de soi (avec des grissins, du fromage de chèvre et du jamón de bellota). Pour 10,50€, je recommande donc ce flacon de 2021 classé en Vin de France, élaboré par la Vinifacture, à Saint-Étienne, parce qu'il est, simplement, de belle facture.
Alliances : Comme chaque fois, je propose une escorte littéraire afin de déguster aussi des mots. L'ABéCédaire de Romain Gary, anthologie concoctée par Mireille Sacotte et Marie-Anne Arnaud Toulouse, recèle des traits d'esprit fulgurants, ainsi que des perles avant-gardistes stupéfiantes, tant sur la détérioration de l'environnement que sur ces menaces d'abrutis que l'on appelle le wokisme (éd. de l'Observatoire). Et Jospeh Anton, l'autobiographie de Salman Rushdie (folio), car elle évoque presque à chaque page le traumatisme de la fatwa dont l'auteur est l'objet, et la victime. La santé de l'auteur des Versets sataniques s'améliore, ai-je lu ce matin. C'est heureux. L.M.