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flacons divers pour temps incertain

Ma Simonetta me le disait, tôt ce matin, en terrasse, au café voisin : ce temps, c'est vraiment n'importe quoi! Donc, ne voici pas des rosés tranquilles pour les canicules à venir, mais trois flacons inégaux pour des temps incertains, comme nous tous. Qui réclament un feu ardent de cheminée assoupie, et à réveiller, à enflammer -pas d'urgence, surtout-, petaloso, à mesure, en se déshabillant doucement de ses pétales, (comme Peter Pan de son vêtement végétal - d'autres l'ont de lumière). A la manière de l'empereur Auguste, qui se hâtait lentement. Ah, les nuages, les merveilleux nuages, striés de martinets au chant strident qui pince les coeurs en morceaux, tout en zébrant l'indigente portion rectangulaire de ciel qui nous est allouée, ici, soit loin de l'essentiel, à des années lumineuses d'une certaine vérité naturelle (mais forcément apprivoisée par d'autres que nous mêmes), pétrie de silence sauvage, et solidement bâtie, en revanche, sur des regards entendus...

Capture d’écran 2016-05-15 à 14.38.45.pngLa Tour du Bief, Moulin-à-Vent 2011

Belle corpulence pour ce domaine sis à Chenas. Un rouge fruité, profond, à la robe grenat soutenu, avec une touche de violette, au nez, ainsi que des fruits rouges (cerise) et noirs (mûre) que l’on retrouve à l’identique en bouche. Un vin gourmand, charnu et velouté, très équilibré et d’une belle fraîcheur, qui convient à un poulet à la broche accompagné de papardelle fraîches avec un pesto rosso légèrement pimenté. Un beaujolais qui n’a rien à envier à certains voisins bourguignons (13,50€).

 

Montus Pacherenc du Vic Bilh blanc 2011Capture d’écran 2016-05-15 à 14.47.05.png

L’excellence de la patte Alain Brumont (vigneron – inspiré depuis belle lurette -, à Maumusson, dans le Gers) s’exprime aussi en blanc, avec ce pacherenc sec (petit courbu (80%), petit manseng), élevé en demi-muids (600 litres) sur lies fines, 15 mois durant. La robe est dorée, brillante et dense. Le nez, de fleurs et de pêche blanches, et légèrement truffé, est d’une grande fraîcheur - limite saline - , du meilleur effet. La bouche est soyeuse, chouia grasse comme il faut, ample et longue, très longue. La minéralité, droite, le dispute à une certaine douceur convaincante (et à peine boisée), voire immédiatement séduisante. Un beau flacon pour escorter un bar grillé, des joues de lotte poêlées, et pourquoi pas un foie gras au torchon (30€).

 

Capture d’écran 2016-05-15 à 15.06.51.pngGrémillet, champagne « rosé vrai »

Il ne convainc pas, malgré sa robe à la tonalité intense (100% pinot noir), avec sa bulle grossière façon Perrier, ce champagne rosé « vrai » (de saignée, ou de macération : soit pas un rosé d’assemblage) extra-brut (de 0 à 6 g de sucre par litre maximum). C’est le genre de produit qui semble fait pour la Fête des mères, e basta. Or, la vinosité, d’une faiblesse indigente, le nez fuyard, de fraise surtout, puis de groseille, la touche bonbon anglais en bouche, laissent coi. Ou sur notre soif de découverte, et de goût. En montant en température, le vin s’assouplit cependant, et un fruité plus complexe s’affirme à mesure. Attendez-le, donc, et sifflez le à l’apéro, même si votre mère n’est pas encore arrivée. Et puis, bon, faites sauter un autre bouchon pour la fêter… (24€).

 

 

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