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  • Narassa

    Capture d'écran 2016-04-18 13.19.11.pngIl s'agit d'une sélection parcellaire d'1,6 hectare sur laquelle de vieux cépages du Roussillon s'épanouissent : grenache noir surtout, et gris, carignan, et enfin mourvèdre. Cette parcelle est tournée vers le Pic de Narassa, d'où le nom de la cuvée. Un terroir complexe, lit-on sur l'étiquette, où roches anciennes et roches neuves se combinent : calcoschiste pur sur argile bleue, pour les férus de géologie. Un lieu frais, en somme. Et un rosé soigné, signé Mas Amiel (à Maury), très légèrement perlant à l'ouverture, avec une robe saumonée, un nez pourvu d'un joli acidulé, où percent les fruits du verger à chair blanche et les petits fruits rouges du sous-bois. Bouche citronnée couvrant l'acidulé. Un vin pour la table, qui appelle la caponate et les côtelettes d'agneau à la rescousse (17,60€) Alliances : Un chemin de tables, de Maylis de Kerangal (Seuil), en écoutant Porgy & Bess (Ella & Louis).

     

    L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

  • réso (2015)

    Capture d'écran 2016-04-18 13.19.28.pngLaurent B. est un formidable rosé du domaine Brusset, à Cairanne (grenache, mourvèdre, syrah) : la force tranquille, la suavité et la délicatesse se sont donné rendez-vous. Rose (nez), cerise, fraise, coing (en bouche), épicé (fin de bouche) : une puissance qui augmente à mesure, comme le moteur d'une Triumph Bonneville. C'est progressif, et empli d'une franche fraîcheur (7€) Alliances : En attendant Bojangles, d'Olivier Bourdeaut (lire plus bas), avec la chanson éponyme de Nina Simone : cliquez => Bojangles

    Belle buvabilité pour ce chinon rosé de Couly-Dutheil, baptisé René Couly,Capture d'écran 2016-04-18 13.19.43.png à la robe sombre, vineuse, hors-mode. Charnu, friand, gourmand, le cabernet-franc exprime ici sa capacité à se tenir bien à table, pour un repas de charcuterie et de grillades (6,90€). Alliances : Bonnes nouvelles de Chassignet, de Gérard Oberlé (Grasset), en écoutant Patti Smith (Uncle Ho).

    Tarente, réserve, rosé de Bandol du Moulin de la Roque Capture d'écran 2016-04-18 13.11.19.png(mourvèdre et un peu de cinsault) a un côté agrume (pamplemousse encore vert) trop agressif. On y cherche le raisin et les sortilèges qu'un rosé est capable d'exhaler, sous, également, un peu de fruits rouges et un soupçon de litchi (14€) Alliances : Lao-tseu : Tao-tö-king (folio), et n'importe quoi au violon, mais interprété par Sarasate. 

    Honnête syrah de la cave de Tain, à la production fiable, régulière. Un rosé vineux et ample, avec de jolies notes de fraise mûre et de cerise croquante. Idéal pour l'apéritifCapture d'écran 2016-04-18 13.23.14.png avec des tapas entre copains : un rosé sans chichis mais avec du corps (4,15€). Alliances : Le silence, du regretté Jean-Claude Pirotte (Stock), avec le bruit du vent à la cime des arbres (débrouillez-vous, allez en forêt!).

    (à suivre).

    L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

  • L'amour loufoque

    Capture d'écran 2016-04-18 11.22.09.pngEn attendant Bojangles, premier roman successfull d'Olivier Bourdeaut, publié par l'excellent (ex-)petit éditeur bordelais Finitude, mérite l'engouement qu'il suscite. Gai, tendre, foutraque, sans queue ni tête, cet ode à l'amour conjugal raconté par le fils unique (au fil des jours dont il prélève l'écume), la présence séduisante d'une grue de Numidie apprivoisée nommée Mademoiselle Superfétatoire, quelques personnages satellitaires figurant une équipe de cirque, possèdent la légèreté d'une bise matinale sur la côte normande, avec ce rien de perfide qui chatouille l'oreille. Bien sûr il y a une histoire, et même de tragiques événements, mais la langue de Bourdeaut a ceci de magique, qu'à l'instar de certains joggers plus marcheurs que coureurs, il semble pouvoir aller sans jamais faire de mouvement vertical : ça roule. Et donc ça marche. Cela prend les contours d'une certaine forme de réalisme magique. Oh, très éloigné de l'imaginaire baroque d'unCapture d'écran 2016-04-18 11.43.57.png Garcia Marquez, bien sûr, mais pourvu de ce petit côté plus loufoque que surréaliste, qui rend la folie amusante, la mort supportable, la peine gaie, et les larmes indistinctes. C'est un court roman fantasque, et de lin, oui, un livre comme le costume blanc que porte Marcello Mastroianni dans Les Yeux noirs (le film magnifique de Nikita Mikhalkof). Elégant, aérien, délicat. Un livre cousu de grâce. L.M.