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Onfray / Camus

Je m'interroge sur cette "bien-pensance" germanopratine qui semble nier le travail comme la personne de Michel Onfray (dont j'aime les livres pour leur érotique solaire, le ton libertaire, l'athéisme tonique de l'auteur, ses parrains : Spinoza et Nietzsche, surtout), car cela m'évoque l'attitude semblable qu'une intelligentsia, de gauche et bourgeoise, parisienne et ambiguë, observait à l'adresse d'Albert Camus : il n'était pas des leurs, car il n'était pas issu de la même classe (Onfray et Camus partagent des origines familiales très modestes), leurs universités n'étaient pas semblables, bref, ils ne le reconnaissaient pas et observaient même une certaine morgue à l'égard de l'auteur de L'étranger. Certains tentèrent de le briser, de réduire ce pied-noir au rang de "philosophe pour classes Terminales"... Il en conçut une blessure, mais ne s'avoua jamais vaincu. Un homme, ça s'empêche, c'est de lui. Et pourtant, c'est Camus que nous lisons dans le monde entier aujourd'hui, davantage que Sartre (pour évoquer deux Nobel).  

Lire par ailleurs : http://bit.ly/1m8pRBl

 

Ce qui suit n'a rien à voir (encore que)... Ce soir, je dînais dans un restaurant parisien, La Gazzetta, qui m'avait laissé de bons souvenirs, mais là, ce fut décevant : absence totale de goûts : Tartare de bonite aux abonites absents, justement, arrosé d'une eau tomatée insipide elle aussi. Raviolis trop crus - à force de la jouer al dente - aux artichauts d'un goût fadasse, avec des amandes - les coquillages - caoutchouteux car sûrement saisis, alors qu'il faut les prendre à froid, comme les chipirons. Le bar, qui était en réalité un lieu - jaune? - mais ce ne fut pas annoncé, était cependant correctement cuit et agrémenté de pois frais et de deux asperges vertes convenables. D'autres détails heurtent aussi, comme ce verre de vin (un banal rouge sicilien) à 10€; j'en passe... Le but, ici, n'est pas de faire une critique de resto, non (je m'en fiche complètement et je n'ai pas l'humeur à cela, là. Lisez la suite : la table voisine, outrée (par le bar qui n'en était pas un), se plaignit et s'entendit répondre : si vous n'êtes pas contents, vous n'êtes pas obligés de revenir. Zut, quoi : non! Et c'est là que "ça a à voir" avec la remarque qui précède ce post scriptum, car certains restaurateurs parisiens sont devenus des enfants gâtés qui méprisent parfois leur clientèle au lieu de faire amende honorable. J'y vois un air de famille, une arrogance, voire une morgue commune. Attenzione!.. 

Commentaires

  • Oui, quel choix cornélien que de s'intéresser à la philosophie selon Onfray ou à celle assénée à grands coups de poses risibles sur Arte par Raphaël Enthoven... (Rire sardonique)

  • Ben moi je défends Onfray - je ne fais pas, comme un certain troupeau, du "Onfray bashing", et j'assume. Là. Mais "le petit" Enthoven n'est pas mal non plus... dans son genre.

  • Ah mais tu peux assumer. Et fièrement.

  • Encore un ton et une intelligence qui me fascinent, Onfray. Assumé, droit dans ses bottes, comme on dit même si je n'aime pas beaucoup l'expression. Epi ça se commande pas, j'ai une petite tendresse instinctive pour lui, alors hein !

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