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Le sommeil d'une femme

Une phrase de Julien Gracq (je crois que c'est dans Le roi Cophetua, une des trois nouvelles de La Presqu'île, mais sans garantie), m'habite depuis de nombreuses années et, comme une chanson entêtante dont on sait qu'on ne parviendra pas à s'en défaire vite, car c'est elle qui décidera de s'évanouir sans prévenir, comme un banc de thons lorsqu'on les pêche, vite, très vite, à la ligne au large de Saint-Jean-de-Luz, cette phrase habille ma pensée, chacun des soirs, chacun des matins -ou presque- que le monde fait. La voici : Le sommeil d'une femme qu'on regarde intensément conjure autour d'elle une innocence, une sécurité presque démente : il m'a toujours paru inconcevable de s'abandonner ainsi les yeux fermés à des yeux ouverts.

Commentaires

  • fabuleux Julien Gracq !

  • Une sensibilité, une acuité, que je sens indépassables, oui.

  • Phrase fabuleuse.
    Et moi qui passe mon temps à regarder et photographier des gens endormis ... (Oui, bon, je sais, que ça n'a rien à voir)

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