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matin

La prairie prend l'aube 
A pleine soif

Il monte des odeurs 
de cave et de pressoir
Comme au temps 
des pommes
Derrière l'enfance

Une rose assure le relais
Entre l'absence et toi

Hélène Cadou

DSCF3693.JPG




Photo : barthes d'Orist ©L.M.

Commentaires

  • Dans l'épaisseur des choses, parfois les mots s'ébrouent, paisiblement et ouvrent le monde. Ça fait tant de douce lumière... Étonnement... parole vive... tremblement du jour...

  • Le couperet du brouillard remonte de la nuque des prairies. L'espace réapparaît comme un navire au large. L'horizon est une brassée de chants d'oiseaux multicolores. Un coq faisan appelle -cri rauque, puis s'ébroue. Je tape du talon une motte sèche pour m'assurer du printemps. Un trait blanc d'avion, très haut, ne m'indique aucun chemin. Je vais où va la grive.

  • Ouioui, pas mal du tout ... J'ai découvert votre blog cette nuit, en diagonale pour l'instant, et il me plaît.
    Aurons nous l'heur de découvrir ici quelques bouts de peau des "Femmes de soie" ?
    Bonne bal(l)ade du jour !

  • Pardon pour l'oubli du trait dans la phrase.

  • Voici, chère Nikole, un très bref extrait de mes "Femmes de soie", en guise d'offrande de bienvenue sur ce blog :

    "Longtemps
    Après l'oiseau
    La trace."

  • Ici
    à l'aube
    une tourterelle fait le matin rose
    hier
    des martinets dessinaient des écritures indéchiffrables dans le ciel du soir
    entre les deux, peut-être, un oiseau de nuit refusant la nuit trop haute d'étoiles
    que disent ces oiseaux à l'homme-plume d'encre vive ?

  • J'imagine que :

    Les martinets arabesquent le crépuscule à l'encre vive,

    Le chant agaçant de la tourterelle avive l'aube-plume,

    Et dans l'embrasure de la grange, le regard du hibou ravive deux étoiles à la nuit.

  • J'imagine que l'encre redevient encre et les plumes : oiseau. Qu'elles couvrent le corps de l'homme-Icare qui fonce toréer avec le soleil noir des torils.
    Picasso les regarde, trempe la pointe de son pinceau dans l'encre noire et trace sur une feuille sable de beau Kraft la trace d'une faena...

  • Superbe Léon!
    j'adore l'image de la prairie buvant l'aube à pleines lampées.

  • Merci Pierrot! Tu sais, je pense que quand on se fait plaquer, ballon serré contre soi, un jour humide, on doit également ressentir cette impression de boire la tasse de l'aube en mordant la pelouse. De "manger", quoi. Non?..

  • Oui, se manger la pelouse ou se manger un bon caramel... mais pas grand chose à voir avec l'ivresse de l'aube.

  • Tu as raison. Je voyais juste un truc. Une image un peu BD...

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