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Le nouveau Quignard

images (1).jpegLes solidarités mystérieuses, le dernier roman de Pascal Quignard (Gallimard) est stupéfiant tant il déçoit. Disparue la magie de cet auteur précieux et fondamental -l'un des meilleurs du moment. Plus rien, dans ce livre creux, livide, insipide par endroits, de l'écriture hiératique, austère et pure, limpide et d'une beauté entre toutes remarquables. Passage à vide? Laxisme d'auteur et laisser-aller éditorial? Ce nouvel opus de l'auteur si poétique, si érudit de Vie secrète, des Petits traités, de Villa Amalia, de Tous les matins du monde et de tant d'autres bijoux, m'a ennuyé et lorsque je l'ai achevé il y a une douzaine de jours, je me suis senti désappointé, presque trahi. Reste à présent à espérer un nouveau bon bouquin -fiction ou essai, peu importe, et à relire contre toute attente le(s) Quignard que nous aimons.

Commentaires

  • J'ai ressenti le même désappointement. J'en ai parlé chez Pierre Assouline et Chaloux est intervenu en fin de commentaires d'une si belle façon.

  • Je ne passe plus guère chez Assouline, Christiane, car les commentaires que l'on y trouve m'assomment immédiatement. Cette cacophonie haineuse et nombriliste, qui avance surtout masquée de surcroît, et qui est totalement hors-sujet (par rapport aux papiers du taulier) m'effraie. Je mate juste, de temps à autre, le thème des articles fraîchement publiés y basta (je ne les lis même pas, sinon en diagonale).
    Mais pour revenir au dernier Quignard, ma déception confine à la tristesse, tant j'aime cet écrivain. Tenez, hier par exemple (c'est un signe) je dînais dans l'une de ses cantines préférées (Le Baratin, Paris 20) et bien j'ai pensé à lui entre deux verres, deux fourchettées, deux regards et deux paroles adressées à mon vis-à-vis. Comme si les traces de ses passages habitaient les lieux, alors qu'il les a semble-t-il provisoirement désertés. La littérature est ainsi, elle ne nous lâche jamais, elle est en nous.

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