En relisant Esteban
Claude Esteban, poète essentiel.
Ta langue, tes seins, ton sexe. Je te retrouve en deçà des feuilles, sous le pollen. Je me glisse dans l'écartement des pétales. Je te surprends, toute neuve d'avoir gémi. Tu trembles, tu me retiens, tu me déracines. Je bois le sel qui se répand de chaque lèvre. Je m'enfuis.
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Je m'éloigne de l'aube. Je
rejoins
ce puits d'ombre qui dure sous les étoiles.
Rien n'a bougé. Les phrases
du désir
habitent la mémoire.
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Extraits de : Le jour à peine écrit (Gallimard).
Commentaires
Je te signle mais tu devais être au courant, le numéro de la Revue Europe où se retrouvent Esteban et Manciet
http://www.scopalto.com/revue/europe
Merci leo. J'ai feuilleté cela en libraire, en effet. Mais j'ai reposé. Sans véritable raison...
Cependant, ton message me donne soudain envie de lire ce numéro. Esteban, Manciet... Zéro hasard. Et puis c'est pas dans le JDD que je trouverai cela! Allez, j'y vais!