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Racines

"J'envie ceux qui ont une terre natale, un lieu d'attache. Moi, je n'ai pas de racines, sauf des racines imaginaires. Je ne suis attaché qu'à des souvenirs". JMG Le CLezio, interview donnée au Nouvel Obs de ce matin.

Commentaires

  • oui les souvenirs pour racines, belle posture d'un auteur qui s'est toujours refusé à expliquer sa flore par le seul engrais autofictif... Sans attache aucun enfermement sur soi. Certes ni repli identitaire, ni aucune régression nostalgisante...mais en même temps, sourd ici tout le mal être de l'exil, qui à soi seul irrigue les plus beaux textes de Le Clézio...( la quarantaine, désert, le chercheur d'or et Mondo) Perso je pense qu'en purgeant nos vies à partir de sa terre natale on persévère sur la route d'un monde plus ouvert...ça fait bateau, mais savoir d'où l'on vient aide à gouverner ses élans...d'où viens-je-ou vais-je en version jésuite encore...

  • Moi qui croyais que les souvenirs avaient pour seul décors le ventre d'une mère...

  • M'est avis, parfois, que se choisir des racines comme on se choisit des amis, c'est subir un peu moins les déterminismes de l'existence. Mais cela n'est pas sans créer des manques, et génère le sentiment adoptif.

  • oui, c'est drôle, viens de lire un portrait d'Edouard Glissant à l'occasion duquel il revient sur ce qu'il nomme "les racines errantes". Il oppose magnifiquement, dans ses écrits si puissants, "l'identité racine" à l'identité relation...

  • Top! J'en fais la question du jour illico presto. Merci Benoît.

  • De nada...Glissant dont je ne connaissais que La Lézarde et encore de loin, un de ces jours le relire, m'a fasciné dans ce court portrait ( libé de samedi dernier..attaqué par derrière), où il relance un tas d'idées universelles...à propos de l'immigration choisie et de la France éternelle, il ne s'énerve pas le moins du monde, comme aucun risque que ce genre d'inepties survivent à son promoteur....tant un pays comme le nôtre est déjà et depuis lointain un archipel de culturels...opposé à l'idée de négritude, aux idées de Césaire préfère pensée ce qu'il nomme le " tout- monde "...je ne suis pas rompu à la philosophie alors mon propos peut sembler embrouillé...donc lire ou relire Glissant.

  • à lire : quand les murs tombent" de EG avec Chamoiseau éd . galaade
    d'accord avec le sentiment de manque , car c'est ce que je vis mais là on est dans l'in-time

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