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DIS,.. MAIS!..

Le dimanche 10 mai 1981, après les résultats, nous nous étions engouffrés dans ma 4L pour aller faire la fête une partie de la nuit, place de la Victoire, à Bordeaux. Nuit de liesse absolue. Les Années-Tonton, qui seraient les notres*, allaient commencer. Le lendemain à 8h00, je passais l'écrit de culture générale du diplôme de Sciences-Po. Epreuve majeure. Nous pensions tomber sur un sujet en rapport avec la gauche française depuis ses origines, ou sur le Socialisme. Etions incollables sur Marx et ses arrières-petits-enfants... Paf! Le sujet fut "Les nouveaux pauvres", lesquels étaient bien plus riches qu'aujourd'hui, d'ailleurs. Reste cette grande fête sincère, ce souvenir d'une joie incroyable à la vue du visage de Tonton sur la vieille télé n&b de ma turne d'étudiant. Depuis, chaque 10 mai, je fête intérieurement ce bonheur-là. Nous avions vingt ans et des poussières, l'espoir gonflait nos poitrines comme le vent la grand'voile. Une expression de soulagement, de sérénité retrouvée, une détente certaine se lisaient sur les visages, le 11 mai. Avec le recul, je sais que ces années-là -les années Mitterrand, de 1981 à 1995, puis le point d'orgue que fut le beau rassemblement Place de la Bastille en janvier 1996, celui enfin de janvier 2006, qui sonna comme un glas, tomba comme un rideau de théâtre, ont été nos années essentielles.

(* avec mes amis) 

Commentaires

  • et ben ouais...moi j'avais dix piges mais de vivre toute cette période, d'avoir eu 17 ans et coller des baffes ( pas trop appuyées quand même) à cette bande de futurs petits rats d'apéro vétus de leur chemise reupeureu d'apparat qui tentaient de m'arracher les tracts de la france unie ( annonçant le second septennat) des mains, moi à l'inverse de certains amis reversés depuis un certain blairisme de paf au pifomètre, no regrets. jamais. Et surtout pas par rapport au nain jeune qu'on se coltine...et puis cette gauche-là au moins avait une certaine idée, un peu plus haute et noble, de la culture. merde ça lisait...à l'époque l'idéal consistait à vouloir leur ressembler. et là on qu'avons eu. De l'adulescence ... presque 40 piges ( encore 3 ans chic chic) et comme unique préoccupation,ce jeunisme à la noix. allez un jogg avec le fiston, un chedou et hop se changer la vie...

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