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écrire en confiance

Antoine Compagnon, dans Les antimodernes (Gallimard), cite ceci de Gracq (à propos de Paulhan) : ignorant l'écrasante force de dissuasion de la littérature déjà écrite, il faut écrire comme on se jette à l'eau, en faisant un acte de confiance.

Telle est la réflexion du jour. J'invite à y réfléchir et à m'écrire. 

Commentaires

  • bon, ici on s'en voudrait tant de vous désespérer... on ne fait pas plus juste que cette phrase de Julien Gracq. en effet, celui qui souhaite écrire ( allez cet envoi en guise d'aveu, ici nous en connaissons un rayon... faute avouée à demi...) mais demeure le fils préféré de ses lectures, ne parviendra jamais à se détacher totalement des liens de cette embarassante parentèle...il me semble qu'à un moment, écrire c'est en quelque sorte "tuer" le père, le référant, c'est tenter à son aune de dépasser ses modèles...tenter d'imposer son risque comme disait certain poète ( réné char) allez je file cherchez la marmaille... je suis un desesperate homeboy... je plaisante

  • or donc voilà, écrire ce serait confronter, souvent comme ça, parfois comme ci, sa réalité ou celle d'autrui, sans cochonner chichement en faussaire besogneux dans les soues de ses grand écrivains favoris...mais non, grand dieu, foin de comme ci ni de comme ça, y aller franco de porc...

  • moi à cette heure ci, je ne sais plus philosopher... le sais-je à une autre heure dailleurs ? pas sur...

  • tu sais saharienne, aux heures indues c'est souvent très indiqué de rentrer dans le dur de quelque douce philosophie..

  • je confirme.

  • Ou alors écrire sans avoir lu la moindre page....
    Ecrire en apnée, les yeux grands ouverts en faisant des bulles...
    Ecrire en cadence, pour le rythme, pour la chanson, en cassant les cordes...
    Ecrire pour la course, pour le coeur, pour la transpiration, pour un match...
    Ecrire comme l'escargot...en laissant une trace.

    La philosophie déambule lapidaire, tout au long des stèles et des allées des cimetières...

  • Oui... Comme l'escargot, surtout. Seule la trace compte (enfin, je crois). Merci de cet avis.

  • écrire à l'estomac, parce que la littérature aux tripes, ça fait de beaux voyages...

  • Yep, Benoît! Et "La littérature à l'estomac" est l'inoxydable pamphlet de Gracq. 47 ans et pas une ride!..
    Cela posé, lire le mot tripes me donne faim (décidément, littérature et gastronomie...). Have a good tripes...

  • vous êtes trop forts pour moi messieurs...

  • ah ce qu'on est bien, au fond tout à fait à son aise, dans ce post-là...l'écriture, l'écriture...Tantôt je relisais une nouvelle De Raymond Carver ( Oulà le revoilà parti pour autofictionner...c'est entendu, l'autofiction blète et méchante, n'est qu'une espèce d'onanisme si peu spirituel, un rapide apreçu à part soi, et donc tout ce ci me renvoyait à telle petite interview de Gourio ( Monsieur Brèves, créateur quoiqu'on en dise, d'un genre ) évoquant l'auteur des "vitamines du bonheur" en ces termes très à propos " un modèle de pureté et d'efficacité. s'en tenir auniquement à la scène uax personnages. ne pas être tenté d'"écrire." pour accèder à la grande littérature, il faut lutter contre soi, se libérer de toute volonté littéraire." Et là, je songeais à nouveau à mémoires suavées du vent de Richard Brautigan. Et à tous les livres qui me chavirent

  • Ah, té! Les Mémoires sauvées du vent de Braut.!.. J'avais commencé à les lire, je les ai repris ce matin et en achetant un cigare, je l'ai laissé à la civette. 2 minutes après, hop! le vent (veux-je croire) l'avait emporté. A la sauvette. Je suis marron. Et bon pour le racheter demain. (ce post n'a strictement aucun intérêt, je le confesse immédiatement). CiaoBonsoir!

  • oui, je reviens vers ce post et à sa vérité " écrire en confiance", seule manière de prendre l'aternative afin de mettre tout le soi nécessaire à l'émoi que procure un vrai texte "littéraire" .Oui Ecrire en confiance, car comme le rappelle justement Yves Pages, Ll'éditeur-écrivain ( chez verticales) cette semaine dans une interview accordée à la Télérama " le danger c'est de se laisser avaler par les audaces des autres". Se laisser parasiter, paralyser par leurs audaces, leurs styles, leurs notes...

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